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Emblème toulousain : la violette en voie de disparition

Le 10 Fév. 2016

Objectif, redonner à la Ville son envie de s’associer à la fleur, symbole d’un amour tendre et profond

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Voilà une information qui ne provoque pas le sourire : la violette est en voie de disparition à Toulouse. Étonnant quand on sait qu’elle est l’un des emblèmes les plus remarquables de la Ville rose.

Comment la faire mieux connaître et apprécier ? Des solutions existent, sinon…


violette1Un peu d’histoire, si cela ne vous dérange pas. C’est en 1854 qu’on commence à la cultiver, au nord de la ville. La production est alors vendue sur le marché aux violettes des Jacobins et jusqu’à Saint-Jory.

Un demi siècle plus tard, elle bénéficie de la création d’une coopérative et connaît ses heures de gloire sur la première moitié du XXe siècle et est même exportée jusqu’en Russie.

On dénombre alors 600 producteurs, répartis sur une vingtaine d’hectares. Jusqu’à cette fatidique année 1956, à l’hiver infernal, qui provoque la perte de très nombreux plants. On cultive alors sous serres, et la coopérative meurt de sa belle mort.


VIOLETTE 3Désormais, seuls quelques producteurs sont là pour relever le défi. On utilise des techniques marketing pour donner un coup de fraîcheur à la fleur, ainsi avec la création de l’association « Terre de Violettes » regroupant tant les industriels produisant les parfums, des liqueurs ou les violettes cristallisées que les producteurs et les inconditionnels.

C’est à elle que l’on doit l’intérêt des médias à la fine fleur toulousaine, elle qui ose lancer la Fête de la Violette, reprise en 2003 par la municipalité.


VIOLETTE 2Malheureusement, l’embellie ne dure guère. On ne dénombre plus à Toulouse qu’une demi douzaine de producteurs, qui déplorent que le temps n’est plus à la violette, qu’elle constitue un marché saisonnier, de niche, appréciée seulement par les seniors et peu par les générations montantes, qui préfèrent se barbouiller le menton avec des produits de marque, manufacturés et chimiques.

La solution ? Redonner à la Ville son envie de s’associer à la fleur, et une campagne de communication pour la faire mieux connaître, c’est-à-dire l’apprécier. Tout cela demande de la patience, des efforts et des budgets…


VIOLETTE 4On assure que la violette est le symbole de l’amour fidèle, tout comme le présent privilégié des amoureux ; après tout, même Luis Mariano, qui s’y connaissait, a chanté que « l’amour est un bouquet de violettes ».

Elle est aussi appréciée pour son odeur délicate et ses vertus médicinales puisqu’elle libère les voies respiratoires, calme la toux et les maux de tête.

Rien que pour ça, et pour tout le reste, il est nécessaire, indispensable et essentiel de sauver la violette de Toulouse !

Y’a plus qu’à !


 

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