Les chiffres le confirment : la moyenne française se situe à 227 cas pour 100.000 habitants, et elle grimpe à vitesse grand V. Grave, pas encore, mais préoccupant car le Réseau Sentinelle de l’Inserm considère que le seuil épidémique est fixé à 279 cas.

De plus, cette épidémie de gastro-entérite à rotavirus (ravissante appellation, malgré ce qu’elle cache) concorde souvent avec des épidémies de bronchiolite et de grippe. Résultat, des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la fièvre, des diarrhées. Du pur bonheur en boîte !

Heureusement, l’auto-nommé docteur Presse Lib’ est là pour vous consoler, avec ses bons conseils qui n’engagent que lui. Profitez-en pour rester au lit, ne plus baffrer, buvez (de l’eau plate) pour éviter la déshydratation, pas d’alcool pour une fois. A même été inventée une diète dite BRATT (banane, riz, compote de pomme, thé et pain grillé) pour vous remettre sur pied et si ça ne suffit pas, passez un coup de fil à votre toubib, l’homme de l’art saura trouver mots et remèdes.

Et surtout, prenez ces choses en riant. Regardez l’avantage qu’il y a à faire une pause sous la couette. D’abord, contraint et forcé, vous allez perdre ces crétins de kilos dont vous n’arriviez pas à vous débarrasser après les fêtes ; ensuite vous allez vous rendre compte à quel point vous n’êtes pas indispensable au boulot ; vous allez enfin pouvoir critiquer Sophie Davant et sa nouvelle coiffure, vous faire en replay un petit western de derrière les fagots, visionner la dernière série de M6, Murder ou bouquiner le dernier roman de Delphine De Vigan.

Et surtout, vous aurez acquis le droit de ne pas adresser la parole aux enquiquineurs de tout poil et de vous faire chouchouter, en toute bonne conscience. Finalement, une gastro, ce n’est pas trop… chiant !