Bienvenue au petit dernier de la famille, né ce dimanche 17 janvier à 19h42 à Vandenberg en Californie. Il s’appelle Jason-3. Ses grands frères Topex-Poseidon, Jason-1 et Jason-2 sont ravis. On ignore combien il pèse exactement… Non, ne croyez pas que nous évoquons ici une famille originale qui aurait décidé de doter ses enfants de prénoms saugrenus.
Ce qu’il faut savoir…
Quand nous parlons de naissance, pour être tout à fait exacts, il vaudrait mieux dire “lancement” (n’envoyez pas les services sociaux de suite, tout est sous contrôle). Par un lanceur Falcon 9. Car Jason-3 n’est autre que le tout dernier satellite d’océanographie, chargé d’assurer la collecte et la distribution de données de haute précision pour l’étude des courants océaniques et la mesure des niveaux marins.
Et s’il est parti aux Etats-Unis pour son lancement, c’est bien à Toulouse qu’il est né, comme ses frangins avant lui, d’une union parfaite entre le CNES, la NASA, la NOAA et EUMETSA. On se souviendra qu’en 1997-98, c’est le frangin Topex-Poseidon qui avait observé le phénomène El Niño, premier événement à avoir été ainsi suivi par satellite.
Jean-Yves Le Gall, président du CNES, a déclaré à l’issue du lancement réussi de Jason-3 que “Quelques semaines après le succès historique de la COP21, le CNES est très fier de la mise en orbite du satellite Jason-3 qui va poursuivre la coopération emblématique que nous conduisons avec les Etats-Unis, qui a mis pour la première fois en évidence, la hausse du niveau global des océans, ce qui a été un véritable tournant dans l’étude du réchauffement climatique. Les données des satellites Jason sont depuis lors indispensables aux océanographes et aux climatologues du monde entier et Jason-3 se révèlera vite comme un nouvel outil incontournable dans la lutte contre le réchauffement climatique, parmi l’arsenal satellitaire présenté par le CNES lors de la COP21.”
Bienvenue donc au jeune mais prometteur Jason-3 et tous nos voeux de bonheur à ses heureux parents…