L’académicien Jean Dercourt l’avait surnommé le “Livre de Pierre”, nom repris par notre consoeur, Gracianne Hastoy, dans l’ouvrage qu’elle consacrait au Château d’Abbadia, puisque c’est de lui qu’il s’agit.
Vrai que sa silhouette surprenante, aux allures de château Walt Disney, sur la corniche d’Hendaye, contient toute une histoire, un passé, des secrets, qui ne cessent d’enchanter le public. En 2015, ils étaient 54.000 à le visiter.
Ce qu’il faut savoir…
Cédé par legs d’Antoine d’Abadie en 1896 à l’Académie des Sciences, érigé par Viollet-le-Duc, le précieux château à l’observatoire fantastique, est un peu victime de son succès et à l’étroit. En tout cas, pas vraiment conçu pour accueillir autant de passage. Alors, cette année, sa fermeture annuelle (du 30 décembre au 26 janvier) sera mise à profit. Pour faire peau… euh, pierre neuve.
Déjà, depuis octobre, les visiteurs ont pu constater qu’un pavillon d’accueil est en construction, qui devrait être achevé en juin 2016. De 270 mètres carrés, mené par l’architecte en chef des Monuments historiques, Bernard Voinchet, il servira en quelque sorte de “sas de décompression” pour libérer le château, si fragile, et pas construit pour accueillir le public, à l’origine.
Subventionnés par la DRAC,le Conseil régional et la Fondation Pays de France, ces travaux (d’un montant de 674.000 euros) verront la réhabilitation du vieux garage en espace scénographique où connaître mieux Antoine d’Abbadie, avec billetterie, local pour les guides, dépôt des bagages et des sanitaires.
Dans le château, la fermeture annuelle sera l’occasion de traquer souris et moisissures, les pires ennemis des lieux. Parce que cette pierre là est de celle qui racontent des histoires, que longtemps vive le Château d’Abbadia.