Ca le vaut surtout sur le terrain, pour tous ceux qui n’entretiennent plus leurs dents, les crouchtis, les quenottes, les chicots, les ratiches, la mâchelière, les chailles, on en passe et des plus cariées, notamment les personnes âgées, y compris celles des maisons de retraite, qui ne vont plus chez le dentiste, tout simplement parce qu’il n’y en a pas un seul à la ronde !

Ce qui a fait dire à Dominique Savary, président de la Mutualité Française Landes : “… Permettre aux personnes âgées et isolées de ne pas renoncer aux soins (…) Il est indispensable de prendre soin de l’hygiène bucco dentaire des personnes âgées (…) Le bus dentaire de la Mutualité des Landes est un outil moderne et innovant.”

Ici, de la simple carie à la prothèse la plus sophistiquée, on soignera tout. Grâce à trois praticiens, deux assistantes et un technicien. Le bus s’est fait les dents, euh, a déjà été testé sur sept Ehpad du département. Maintenant, dent pour dent, tout le monde y a accès. Si tu ne vas pas au dentiste, pas la peine d’avoir une dent contre lui, désormais il viendra à toi.

Et parce que c’est de circonstance, et qu’on avait envie d’en profiter pour la caser, réécoutons donc le “blues du dentiste” de Boris Vian interprété par Henri Salvador, ça cassera pas trois dents à un canard (ou un truc du genre…).

Boris Vian, certainement très sensibilisé au sujet, qui disait déjà : “La vie c’est comme une dent. D’abord on y a pas pensé. On s’est contenté de mâcher. Et puis ça se gâte soudain. Ca vous fait mal, et on y tient. Et on la soigne et les soucis. Et pour qu’on soit vraiment guéris. Il faut vous l’arracher, la vie.”

Mais non, on ne cherche pas à vous faire trembler, c’est juste pour étaler notre culture, prends ça dans les dents…

Henri Salvador