C’est un sacré bouleversement qui se prépare au niveau des intercommunalités et il s’accélère. Alors que les regroupements de communautés de communes et d’agglomérations sont programmés pour fin 2016, sous la pression des préfets, le Béarn semble vouloir aller plus vite et plus loin, à l’initiative de François Bayrou, maire de Pau.
Hier, 17 des 20 intercommunalités du Béarn ont décidé de créer un pôle métropolitain (syndicat mixte). C’est à dire de s’unir pour mettre en place une coopération au niveau du développement économique et de l’innovation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la culture, des infrastructures et des transports. Vaste programme !
Pourquoi ce « Pays de Béarn », longtemps oublié dans les tiroirs, revient-il à la surface avec une telle envie d’aboutir en urgence ? Pas besoin d’aller chercher très loin. C’est la perspective de la création d’une seule communauté territoriale regroupant tout le Pays Basque qui a servi de déclencheur. Et pour partie, le regroupement des régions qui sera soumis au vote des Français dans 9 jours.
Le paradoxe est que ce Pays Basque là, version intercommunalité, ne fait pas l’unanimité, mais pas du tout. A ce jour, une trentaine de communes a rejeté le projet avec des clivages évidents entre l’intérieur et la côte. Même les 3 pionniers des agglomérations ont des avis divergents : Bayonne est pour, Biarritz et Anglet sont contre. Bon, mais le brutal coup d’accélérateur des Béarnais pourrait bien changer la donne. Ah, la bonne vieille rivalité basco-béarnaise !
Comme nous l’avons déjà souligné, on est en train de se diriger tranquillement vers l’éclatement des Pyrénées-Atlantiques. D’accord, on ne parle pas d’un département basque, mais le résultat n’en sera pas bien loin. Que deviendra le Conseil départemental coincé entre ces deux entités rivales et une nouvelle région tentaculaire ? La question est déjà posée.
Y aura t-il des accords avec les autres agglomérations du bassin de l’Adour pour être en mesure d’exister, voire de rivaliser, avec les métropoles de Bordeaux et Toulouse ? C’est une autre affaire. Questionné sur un rapprochement éventuel avec Tarbes et Lourdes, François Bayrou a été clair : priorité à la construction du Pays de Béarn.
Pays de Béarn, Pays Basque, Pays de Bigorre, Pays des Landes, Pays du Gers… et si une coopération devenait possible ?




on reste dans les clous !
pays du béarn, pays basque, pays de bigorre, michel inchauspé avait voulu les fédérer pour les distinguer sans cesse et les inspirer en vis à vis.
Les vieilles idées mènent toujours le monde.
Un tantinét rétro dans un décor revisité par l’économie, la recherche, l’innovation, le marché et les ambitions de chacun.
Penser l’usage de la main droite sans se référer à la main gauche serait une pénalité irréparable.
Alors bien ce faire pour conjuguer au pluriel ces entités administratives qui font les conversations délicieuses des fins de repas arrosés du pays.
le préfet du département semble avoir pris une longueur d’avance sur les édiles peu ou prou disposés à changer de braquet, mais nécessité faisant loi, on se ravise et se conforme à ses propositions.
Chacun sait que le béarn constitue les deux tiers des surfaces du département, chacun sait l’attractivité de pau et de bayonne, chacun sait que la compétition entre pays sera d’abord économique, chacun voudrait donner une âme à cette entité si formelle à ce jour.
Un regard introverti ne sera jamais convenu.
Toujours plus basque pour les béarnais, toujours plus béarnais pour les basques, le déploiement de ressources et d’imagination seront la force de frappe de demain de tous.
.Bien avisé celui qui dira où et avec qui, comment et pour qui il faudra réviser les vieux réflexes du passé dont on se délecte souvent pour renvoyer à plus tard les décisions qui fâchent et sont les priorités du département ; l’emploi, l’avenir des jeunes diplômés en quête d’emploi, des séniors fatigués de demander un travail, les retraités sollicités par leurs enfants…
Cop 21 version 64 c’est maintenant !
Qu’allons nous changer dans nos comportements habitués?
Qu’allons nous proposer aux générations montantes pour leur dessiner un avenir serein, dans un épanouissement global, unifié, commun et partagé ?
Edito suivez le guide…
La rivalité entre le Béarn et le Pays basque n’est pas prêt de s’éteindre. Même si c’est stimulant, ce n’est pas très porteur pour l’avenir. Il vaut mieux se battre face à Bordeaux et Toulouse qu’entre nous
Dommage d’arriver à cette cassure du département. Cela risque de tuer définitivement le Conseil départemental qui est déjà malmené par l’Etat
Avouons que le coup de la comm d’agglo unique Pays Basque est un coup de maître porté par le Gouvernement. Diviser pour mieux régner, disait quelqu’un…