Imaginez : vous rêvez d’ouvrir une boutique, si possible bien placée, en centre-ville, vous avez de bons produits à  vendre, mais ignorez totalement si le chaland va être intéressé, et si votre offre va correspondre à son attente. Or, lancer un magasin, ça coûte bonbon, a fortiori si le succès n’est pas au rendez-vous.

C’est là que débarque Ma boutique à l’essai, qui a comme objet de tester votre activité. Durant une période limitée, environ six mois, vous allez avoir l’opportunité de vous installer dans un local vacant, dans une rue passante, et de constater in vivo si ça marche, ou pas.

Ce fut le cas de l’une des premières testeuses de Noyon, une boutique de produits régionaux, dégageant une marge insuffisante. Au moins s’en sera-t-elle rendu compte très vite, en n’ayant pas tout perdu et en gardant quelques illusions.

Car des commerces inoccupés en centre ville, il y en a malheureusement pléthore en France, environ 8,5% du parc total (contre 7,2 en 2012) d’environ 850.000 commerces.

Mais permettre l’installation test d’un commerce n’est que la première étape imaginée par les promoteurs, municipalité, banques, chambres consulaires, association des commerçants.

Durant un an, vous pourrez bénéficier d’un loyer minoré de 20% et bénéficier d’un prêt d’honneur à taux zéro, d’un kit de communication ou d’aides directes en provenance des collectivités.

Preuve que ça marche, une Fédération des boutiques à l’essai a été créée afin d’accompagner les collectivités désireuses de développer le concept.

Une dizaine de villes y a déjà adhéré, dont Moissac, Laon, Castelsarrasin, Barbezieux, Laon, Eu, Maubeuge et désormais Pau. Avec pour la capitale du Béarn un objectif prioritaire : redynamiser la rue des Cordeliers qui il est vrai, en a bien besoin.

Si vous êtes intéressé, il suffit de contacter à la Mairie de Pau le secrétariat de l’adjointe en charge des commerces, Geneviève Pédeutour.

Après quoi, bonne chance pour vous tester dans le grand bain !