Pas toujours simple de faire de l’information positive quand on voit les chiffres transmis par la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
Qu’il s’agisse des éleveurs bovins de race à viande, dont le nombre a baissé de 20% au cours des dix ans passés ; qu’il s’agisse des producteurs de lait, qui sont 48% de moins qu’en 2005 ; ou pire que l’on parle des éleveurs porcins, dont le nombre a baissé de 60% en quinze ans, les chiffres font froid dans le dos. Seule la filière ovine résiste un peu mieux, si peu, avec sa baisse de 15% d’éleveurs.
Ce qu’il faut savoir…
Mais pas question de baisser les bras à la Chambre d’Agriculture, bien au contraire.
Après une enquête réalisée en août 2015, et pour laquelle 721 éleveurs ont répondu, le bilan a été dressé : les dettes à court terme explosent, et notamment les dettes fournisseurs : 77% des éleveurs y sont confrontés avec un montant moyen de 22.067 euros de dette.
Alors la Chambre agit : une information moderne, par SMS, mails ou courriers chaque fois qu’un éleveur peut bénéficier d’une aide. Mais aussi un appui technico-économique avec des conseillers dans un diagnostic de type “Y voir clair”, état des lieux complet de la situation et réponses adaptées aux besoins.
En outre, un “bilan troupeau” (âge moyen au premier vélage, intervalle entre deux vélages, nombre de veau par vache et par an), permettant d’identifier les leviers d’action sur les exploitations et de faire appel, pourquoi pas, à un conseiller technique.
En tout, un ensemble de mesures à la fois individuelles et collectives pour que l’avenir ne se dessine pas aussi noir, et que les éleveurs retrouvent un peu de sérénité. Ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Mais aussi le veau, le porc, et la bouteille de lait par les cornes… Enfin, vous saisissez l’image (on espère)…