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Sur la route des Mayas / Jour 19

Le 23 Août. 2015

Campeche : des maisons colorées, et un musée maya

Longtemps, j’ai cru que ma ville préférée au Mexique était Oaxaca. Puis j’ai pensé que c’était plutôt San Cristobal de las Casas (Chiapas). Jusqu’au jour où j’ai visité Campeche.

Campeche et ses façades colorées. Campeche et sa “novia del mar” sur le malecón, Campeche ville d’art avec toujours une exposition de sculptures dans la ville en cours, ville de musique avec un concert chaque soir ou presque. Campeche et sa belle bibliothèque. Campeche et ses pirates. Campeche et sa gastronomie unique.

Seul hic et pas des moindres, les pétroliers sont installés dans le coin-coin et se baigner dans la mer aussi peu tentant qu’une côte de boeuf saignante proposée à un végétalien. Mais hormis cela, quel charme, quelle magie ! C’est avec un immense plaisir (je t’avais dit, à chaque chose, malheur est bon) que je me retrouve ici. Coba le chien n’est pas très habitué aux villes, mais on va se débrouiller (j’espère…)

Et…


Eglise Campeche1D’autant que cette ville fortifiée a conservé ses deux grandes portes d’accès à la ville, le Reducto San Miguel et le San José. Et au “Reducto San Miguel”, on peut visiter le Musée Archéologique de Campeche, riche de quelques pièces fort intéressantes. Et notamment des statuettes préhispaniques propres à rendre aussi dingo que moi, Diego Rivera, le peintre muraliste. Oui, le mari de Frida Kahlo.

Sa passion pour les statuettes précolombiennes était terrible, il s’est même fait construire à Mexico city, et par sa fille Ruth, une maison en forme de pyramide (que l’on peut visiter aujourd’hui, il s’agit du musée Anahuacalli) pour stocker toutes les pièces qu’il a amassées dans le temps et la collection vaut le détour assurément. Cette digression passée, revenons à Campeche.

 


tombe au personnage couvert de jade MUSEEPuisque me voilà assagie par la raison et la force (mais je vais bien, ouhhhhhhhhhh…), j’apprécie la visite tranquille de ce Musée où il y a a priori plus de squelettes momifiés que de moustiques-tigre en activité ! Ici, on apprend beaucoup des Mayas, le strabisme des yeux obtenu par une perle placée entre les deux yeux, car c’était un critère esthétique de beauté, (ainsi que le front aplati grâce à deux planches, eh oui !), les rites funéraires avec même des dépouilles de nobles parés de jades, des masques mortuaires de jade, des stèles contant la vie quotidienne des Mayas.

 


Sculpture du pirate sur un bancAvec une initiative valable sur tout le territoire, qu’il s’agisse de temples ou de musées : le dimanche, c’est gratuit pour les Mexicains, et les “résidents étrangers”. Une incitation pour que les Mexicains s’intéressent davantage à leur riche patrimoine.

Je ne vais pas m’en plaindre car j’ai droit aussi à la visite gratuite et que ça m’arrange, le budget visite archéologique ayant été pendant ce séjour plus conséquent que je ne l’avais prévu, hum…

 


Trolley bus a Campeche 2Je me promène encore un peu dans Campeche, et ne résiste pas à l’attraction touristique par excellence, le trolley-bus qui fait visiter la ville. Parlera-t-on des pirates qui furent ici fameux ? Henry Morgan, Diego el Mulato, Pie de Palo (Jambe de Bois), Lewis Scott, Van Horn, et tant d’autres encore ? Pas vraiment, mais la balade (en espagnol uniquement) permet d’apprendre bien d’autres choses, et notamment l’histoire de cette statue sur le malecón que j’évoquais plus avant, la fameuse Novia del Mar.

 


Malecon CampecheAmoureuse d’un marin ou d’un pirate, qui repartit à la mer, et qu’elle attend encore. Nombreux sont les badauds à venir la photographier… Elle est à mes yeux symbole de l’attente, espérance amoureuse, mais aussi du désir d’évasion et de voyage qu’apporte un regard versé sur la mer. Qu’y a-t-il derrière l’horizon ? Bon mais je débloque peut-être un peu, à vrai dire.

 


YUCATANCampeche est une ville aussi douce que la couleur pastel de ses façades. Civilisée, elle n’a rien du caractère grouillant de Mérida (la capitale de l’Etat du Yucatán voisin). Ici, on y apprécie l’art, les artistes, la musique, la danse, et même la littérature… Aller passer un moment à compulser les livres de la bibliothèque, sortir boire un verre sous le kiosque et écouter un concert, voilà qui ressemble de près au bonheur, non ? D’ailleurs, le slogan de l’État est “Rêve éveillé” (Sueña despierto), ce que personnellement j’adore faire de ma vie, donc le détour est vraiment bienvenu.


YUCATAN 6Une petite nostalgie m’étreint toutefois, elle se niche dans mon estomac. J’essaie de la tempérer, car si nous quittons le Yucatán, nous restons encore un peu avec les Mayas. Prochain rendez-vous à Palenque.

 

Laya Croves et le chien Coba

 


 

 

Diaporama 1

 


 

 

Diaporama 2


 

 

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