Evidemment, je t’avais prévu la surprise de prendre les photos de Tulum depuis la mer, avec couleurs de folie, et tu aurais râlé que c’était trop injuste, que j’étais une privilégiée, et moi ça m’aurait fait plaisir. J’en aurais rosi de contentement. Mais ce ne sera pas le cas (ah bon ? Je t’ai pas dit ? Y a des algues, p-a-r-t-o-u-t !).
Alors restons sérieux (enfin, surtout moi), le temps de parler de Tulum. Son vrai nom d’origine était “Záma” qui signifie aurore, lever du jour en maya. Aujourd’hui Tulum signifie “muraille” et l’on comprend pourquoi en découvrant qu’elle était fortifiée.
Et…
La ville était un gros centre commercial jusqu’à l’arrivée des Espagnols en 1518. La particularité de son “Castillo”, château sur la mer, c’est qu’il contient des fenêtres de par et d’autre de la centrale.
Dans ces fenêtres se plaçaient des torches, et ainsi les barques de l’époque pouvaient éviter la barrière de corail (pas une petite, la deuxième plus grande au monde). Si l’on ne se référait pas à la construction, vlan, naufrage.
C’est ce qui arriva à Jerónimo de Aguilar et Gonzalo Guerrero quand ils échouèrent en 1511. Deux hommes au destin incroyable. Jerónimo de Aguilar se fit illustre ensuite comme traducteur de Hernán Cortes au moment de conquérir les Aztèques de Moctezuma.
Quant à Gonzalo Guerrero, ne cherchez pas, je louche sur lui depuis un bon moment pour réussir à préparer sa biographie. Car le type est passionnant. Conquistador espagnol, il va “virer la cuti” si j’ose dire, en tombant amoureux d’une indigène et en lui faisant plusieurs enfants. Lorsque Jerónimo de Aguilar viendra le chercher, quelques années plus tard, pour lui proposer de participer à la conquête de Mexico (Tecnotitlán/Teotihuacán), il refusera fermement et prendra clairement le parti des indigènes.
A la deuxième expédition, c’est Juan de Grijalva (auquel on doit la découverte de l’île de Cozumel) qui débarquera à Tulum. Mais ses résultats seront trop décevants, obligeant le “big boss”, pardon Hernán Cortes lui-même, à diriger la troisième expédition, nettement plus concluante en… termes de résultat, si l’on peut parler ainsi.
Tulum, c’est le Castillo évidemment (mais qui ne se voit parfaitement bien que depuis la mer), la maison du Chamán (en retrait, et uniquement visible de la mer également), cette pierre appelée “le cerveau”, on comprend pourquoi sans explication, la vie du peuple hors des enceintes de la ville, et si la cité est l’une des plus petites du Yucatan, elle est dans les plus grandes en termes de visites touristiques, étant donnée sa position idéale. Enfin, ça, c’était avant ! (Non, non, je ne râle pas…)
Histoire de ne pas râler, je te joins d’ailleurs la photo d’une jeune fille (ah je sais comment fidéliser le lectorat masculin, moi !) légèrement vêtue. Pas pour une plage certes.
Mais pour visiter un site archéologique relativement sacré, je ne voudrais pas jouer les mères-la-morale, mais un minimum de décence s’impose.
Je ne te précise pas sa nationalité, pas la peine, hein… Qui a dit Américaine ? Hélas non, hélas non…
Laya Croves
Diaporama – Tulum
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