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Sur la route des Mayas / Jour 12

Le 13 Août. 2015

Tulum en particulier et les Caraïbes en général : le désastre !

Le choc ! Voilà deux ans que j’en rêvais : retrouver le sable blanc et la mer turquoise des Caraïbes, raviver le souvenir de ce séjour couleur carte postale. Je me voyais déjà, comme dit la chanson, sur la place de Cozumel, en amoureuse compagnie, mangeant un poisson grillé en contemplant la mer azurée par la barrière de corail…

En quittant Cobá, le patron prolixe de mon hébergement l’avait pourtant dit mais je n’ai pas voulu le croire : “Oh Tulum, tu sais, avec ce qui se passe là-bas, toutes les Caraïbes sont fichues, mais l’info ne sort pas car sinon ça ferait fuir les touristes, résultat quand ils arrivent et découvrent la réalité, ils s’enfuient ou sont en rogne.” Je me suis pensé que le type prêchait pour sa paroisse et prônait l’authenticité du Mayab intérieur.

Et…


Tulum2015fEt pourtant, en arrivant, te dis-je, le choc absolu ! D’abord, les promotions des hôtels de luxe : “deux nuits, la troisième offerte”, à un tarif défiant toute concurrence, le tiers du prix normal. Puis l’odeur, pestilentielle, comme des égouts (et des couleuvres, oui, je sais, ça ne se discute pas, merci papa), qui chatouille désagréablement les narines.

Enfin, la vue. Des masses et des masses d’algues, qui semblent ne jamais finir de vouloir se déverser. La mer n’est plus turquoise du tout, elle est marronnasse, rougeâtre, et s’y baigner relève du défi contre le dégoût absolu, ces petites choses gluantes venant se coller dans vos pieds, vos jambes.

 


Tulum2015hLes Caraïbes de la carte postale n’existent plus. Informations prises, la situation dure depuis un an, et s’étend de Miami au Salvador, Cancún, Playa del Carmen, Cozumel, Tulum, Chetumal, le Belize, plus loin encore, personne n’est épargné. Les biologistes évoquent un phénomène de “sargasse”. Normalement les tortues rééquilibrent tout ça sans mal, mais là il y en a trop (des algues) et pas assez de tortues pour tout manger.

 


Tulum2015iEvidemment, on n’en parle pas, et les tours opérateurs (y compris en France et ailleurs, soyez prudents si votre séjour de vacances est prévu dans le coin) se gardent bien de prévenir les voyageurs. “Il y a les cénotes qui sont magnifiques” pour se baigner, qu’ils te balancent. Ouais, mais quand t’as rêvé de l’île de Cozumel (j’y tiens à mon rêve), de Playa del Carmen ou de Tulum, version turquoise, le découvrir en égout à ciel ouvert, odeur comprise, c’est moyen. Et les cénotes sont bien beaux, mais ils ne valent pas la claire émeraude des Caraïbes. D’autant qu’à ce rythme, ils vont vite ressembler à la place de l’Etoile à Paris, aux heures de pointe… Détail supplémentaire, tu payes pour entrer au cénote, pas (encore) pour te baigner en mer…

 


Plage Tulum 2015Résultat, un tourisme en totale dégringolade. Au bout d’un moment, les commerçants avouent la vérité : oui c’est une catastrophe, oui ça dure trop et on ne sait pas quand ça s’arrêtera, oui les gens sont furieux et s’en vont, ultra déçus. Reviendront-ils ? Là est la question.

Pourtant le village de Tulum reste agréable et plaisant, la route de Boca Paila remplie de commerces attrayants et diversifiés, dans une ambiance de vacances décontractées, mais le charme est rompu. Je vais malgré tout rester un peu, pour vous faire visiter la zone archéologique et tenter de pousser jusqu’à Punta Allen rencontrer les pêcheurs de langouste, mais il manquera une magie, couleur de rêve, à mes sujets.

 


Seul Coba apprecieFranchement ? J’en pleurerais. On m’aurait annoncé que mon songe de bonheur ne se réaliserait jamais, je n’en serais pas plus malade. En revanche, Coba le chien a l’air d’adorer se rouler dans ces horreurs d’algues. Au moins, un de content !

Je vais pousser le sadisme jusqu’à vous faire aujourd’hui un comparatif photo de ce qu’était cet endroit il y a deux ans, et aujourd’hui (diaporama ci-dessous). Manière que je ne sois pas toute seule à prendre un coup au moral ! À vos larmes, prêts ? Parti…

Laya Croves et Coba le chien


 

Diaporama


 

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4 commentaires au sujet de cet article

    1. Chaque jour, des personnes ôtent des tonnes et des tonnes d’algues, mais il n’y a pas, il faut les laisser sécher au soleil auparavant (odeur garantie), et autant ils en ôtent, autant reviennent. Certains journaux locaux ont titré “La plaie des Caraïbes”, le mot est faible !

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