Le veau remonte, tout comme l’homme (selon Alexandre Vialatte) à la plus haute antiquité. Veau d’Or, Veau Gras, Veau Sacré, Veau de la Grâce, nourri au lait de sa maman vache, il a toujours été vénéré. Même sur scène, puisque Offenbach fait dire à l’un de ses personnages : « Dieu, que ce homard est donc bon, on dirait du veau ! »
Mais curieusement, tout comme l’agriculture qui manque de bras, le veau, du moins élevé sous sa maman, manque de papas. Il est temps d’agir !
Ce qu’il faut savoir…
Les gastronomes, ou tout simplement ceux qui apprécient de bien manger, savent ce que signifie l’expression « le Veau Sous la Mère » : elle désigne des veaux élevés jusqu’à un âge compris entre trois et cinq mois et demi avec le lait maternel, ou celui de « tantes » (ce qui n’est pas joli joli) tété directement au pis, deux fois par jour.
Ce lait doit représenter au moins 85% de l’alimentation du petit bestiau. Passons rapidement sur l’abattage, qui n’est guère plus joli joli mais assez indispensable finalement pour avoir de la viande dans nos assiettes. En France, on dénombre ainsi 70.000 veaux certifiés passant à la casserole. Observons une minute de silence avant de saisir fourchette et couteau, ils le méritent bien.
Ce long préambule pour signaler à ceux que cela intéresse que l’association Le Veau Sous la Mère cherche des bras, de l’ordre de 1.000 à 1.500. Enfin, mieux que des bras, des éleveurs, en particulier sur nos départements où la vache jouit d’une considération certaine, car elle est blonde, et d’Aquitaine.
La raison ? Le VSLM a tellement de succès à Paris comme ailleurs que la production ne suit plus. Et l’asso met en avant quelques arguments qui pourraient séduire les postulants. Ainsi les revenus obtenus sont plutôt satisfaisants, car la production offre la meilleure rentabilité à l’hectare d’herbe ou à la vache, de toutes les productions du troupeau allaitant, dégageant ainsi une trésorerie rapide et régulière.
Autre argument : un travail « noble et valorisant » (kif kif infirmière ou pilote de ligne) avec une modernisation des prods, un travail mieux organisé et même la possibilité de prendre des vacances. On sait bien que les éleveurs sont en vacances toute l’année, mais eux aussi ont droit à leur serviette sur la plage, comme monsieur Bidochon.
Cela vous intéresse ? Nous aussi, en tant que consommateur. Dans ce cas, filez en savoir plus sur le site Internet veausouslamere.com
Tout est raconté, filières, débouchés, contacts. Et pour vous, ce sera peut-être demain… le Veau d’Or !