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Edito

Le 12 Juin. 2015

Un nouveau pavé sur le train à grande vitesse

Hier, Jean Auroux a dévoilé les principales conclusions de sa mission de médiation concernant la ligne ferroviaire à grande vitesse Sud Europe Atlantique. Mandaté par la SNCF en liaison avec le gouvernement, l’ancien ministre socialiste du Travail s’est concentré sur la liaison ente Bordeaux et Paris.

On peut craindre que ce soit un signe supplémentaire en faveur d’un terminus dans la capitale girondine, au détriment du bassin de l’Adour et de la région toulousaine. En clair, Midi-Pyrénées, les Landes, le Pays basque et le Béarn devront se contenter du temps gagné entre Tours et Bordeaux (55 minutes). Merci pour eux.

Et…


PL LGV 3Autre pavé sur les rails du TGV, le médiateur plaide pour une limitation des fréquences. Ce qui a fait bondir le concessionnaire, Lisea, et plusieurs élus. En fait, Jean Auroux propose d’augmenter la capacité des trains (grâce aux nouvelles rames d’Alstom). Ce qui va à l’encontre de l’objectif initial (et jugé essentiel pour réussir à amortir la ligne) de développer une véritable navette entre Bordeaux et Paris.

« Notre logique, c’est : allons chercher des clients. Ce n’est pas en réduisant la voilure que nous y arriverons. S’il n’y a pas de trains, personne ne montera dedans », a souligné la filiale de Vinci. « C’est comme si on utilisait des A380 pour faire la navette aérienne Bordeaux-Paris tout en réduisant les fréquences ».

Jean Auroux propose de garder la fréquence actuelle (22,5 allers-retours par jour) dont 13,5 liaisons directes, dites « bolides », jusqu’à Bordeaux.

Alors que Paris-Bordeaux sera effectué en 2h05. Il faudra 3h20 pour aller de Paris à Dax, 3h55 jusqu’à Orthez et 4h31 jusqu’à Hendaye. Le tout avec des fréquences de seulement 5 trains quotidiens dans les deux sens.

Le gouvernement doit trancher cet été. Avis de vigilance orange pour la grande vitesse dans le bassin de l’Adour.

6 commentaires au sujet de cet article

  1. Cela fait des mois que BAP anticipe cette conclusion , j’espère provisoire, fruit de nos divisions.
    Il est encore temps d’ harmoniser nos points de vue , comme nous avons su le faire pendant une heure en septembre 2006, pour sauver l’avenir à long terme de notre territoire.Oublions nos querelles et nos visions à court terme. Pensons à nos enfants et petits-enfants.

  2. Il faut avoir en tête que la future grande région Aquitaine / Poitou-Charentes / Limousin va nous éloigner de plus en plus des décisions importantes. C’est un phénomène que nous constations déjà et il ne fera que s’amplifier. Il y a Bordeaux et le reste n’a que peu d’importance.

  3. C’est le cas de le dire : à force de regarder passer les trains, on reste en rade. Il n’est pas pensable qu’un élu comme François Bayrou, avec sa notoriété nationale, ne fasse pas entendre la vois du Sud de l’Aquitaine. Il est encore plus incroyable qu’avec un ministre des Transports landais, on ne soit pas mieux défendu. Cherchez l’erreur !

  4. Magnifique ! A BAP, cela fait déjà plusieurs mois qu’on lance des cris d’alerte et nos avis envoyés fin novembre aux commissaires de l’enquête publique concernant GPSO, comme notre dernière lettre au préfet de Région, avaient dénoncé ce futur. La division des béarnais a payé : nous pourr
    ons, peut-être, prendre quelques rares TGV à Orthez, puique Pau, Tarbes et Lourdes semblent inconnus de Monsieur Auroux. Nos contradicteurs ont gagné : Orthez devient capitale d’un Béarn et d’une Bigorre au fin fond de l’Aquitaine.

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