Au départ, il y a une chic bonne idée, les spécialistes du marketing parlent de « concept porteur » : mettre à la disposition des assoiffés des Ferias ou des matchs de rugby des gobelets en plastique, consignés 1 euro.
Ce qui évite de les retrouver au petit matin sur les trottoirs, les caniveaux ou les rebords de fenêtre. Un vrai coup de pouce pour la civilité et l’environnement.
Après Cambo et Saint-Geours-de-Maremne, Rion-des-Landes se lance dans l’aventure.
Ce qu’il faut savoir…
L’idée tient en trois mots : mettre à disposition des gobelets personnalisés, lavables et réutilisables. D’autant que la société Ecocup, qui a lancé ses gobelets siglés Eurocup a imaginé un vrai cursus industriel pour son produit : la fabrication a lieu à Cambo, la logistique et le lavage à Saint-Geours-de-Maremne, sur la plateforme FMS.
Et désormais pour le Sud-Ouest à Rion-des-Landes, en partenariat avec l’Esat, dans un entrepôt que la commune a mis à sa disposition, dans lequel vont travailler six employés, dont la tache consistera à laver et reconditionner les gobelets retournés.
Dans cinq ans, nos sempiternels gobelets plastiques mous et jetables, qui ont accompagné les pique-niques de notre enfance, ou nos surprises parties d’ados deviendront illégaux, tout comme l’ont été les sacs dans les supermarchés.
C’est dire qu’un boulevard s’ouvre devant les trois jeunes promoteurs d’Eurocup, originaire de Céret, dans les Pyrénées-Orientales, dont l’entreprise est désormais leader sur ce créneau inédit, avant que des majors ne s’y intéressent, avec retard et appétit.
Au fait, comment l’entreprise gagne-t-elle de l’argent, puisque le principe d’une consigne, c’est qu’on rapporte l’objet en échange de la caution déposée ? Tout simplement parce que le gobelet, siglé au logo de la manifestation, est souvent gardé en souvenir par les festayres et autres spectateurs de concerts ou de matchs.
Simple ? Certes, mais il fallait y penser, et oser se lancer dans l’inconnu. Opération désormais réussie. Signé : la nature reconnaissante.