Après la vente de l’aéroport à des investisseurs chinois (Casil Europe), une nouvelle gouvernance a été mise en place hier au sein de la société ATB (Aéroport Toulouse-Blagnac).
C’est Anne-Marie Idrac qui a été nommée, à l’unanimité, à la présidence du Conseil de surveillance, tandis que Jean-Luc Moudenc a pris la tête d’un comité stratégie-investissement.
Le partenariat public-privé qui se met ainsi en place est totalement inédit avec sa dimension France-Chine.
Ce qu’il faut savoir…
Ancienne députée UDF des Yvelines, secrétaire d’État au Transports et au Commerce extérieur, puis présidente de la RATP et de la SNCF, le parcours d’Anne-Marie Idrac (64 ans) a fait la différence. L’actuelle représentante de Laurent Fabius aux Émirats Arabes Unis a accepté cette mission après avoir eu la certitude de porter un projet de développement « raisonné ».
Jean-Michel Vernhes, président du directoire, a été reconduit dans ses fonctions pour jouer la carte de la continuité dans le management de l’aéroport.
La surprise est venue de la constitution d’un comité stratégie-investissement pour prendre en compte le « respect » des collectivités territoriales. La présidence a été confiée au maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, le centriste Jean-Luc Moudenc.
Le plan stratégique, Grand Ciel Plus, sera présenté en septembre prochain. Il devrait notamment comprendre l’ouverture de nouvelles lignes vers la Chine.
Le nouveau Conseil de surveillance comprend 15 membres : 6 pour l’actionnaire principal, Casil Europe (49,9% du capital) ; 4 pour la CCI de Toulouse (25% du capital) ; 2 pour l’État : 1 pour Toulouse Métropole ; 1 pour le Département de Haute-Garonne ; 1 pour la Région Midi-Pyrénées.
Casil Europe a été créée par deux investisseurs chinois, dont le poids lourd Shangdong Hi-Speed Group.
Parallèlement, les investisseurs chinois devraient participer au financement de plusieurs grands projets sur l’agglomération toulousaine, à commencer par la Pex, le nouveau Parc des Expositions de Toulouse (400 millions d’euros).