Hautes-Pyrénées, Tarbes. C’est un printemps comme tous les autres. On éternue, on crachote, on tousse, on mouche. Et normalement, ça durera jusqu’à ce que vienne l’été. Les allergologues ont beau désensibiliser, traiter par des moyens radicaux (pouah, la cortisone), les pollens sont là et bien là, qui titillent les narines et les bronches.
Pas de solution ? Peut-être pas pour l’instant, mais dans l’avenir, ça devrait fonctionner. Grâce au pollinarium sentinelle.
Ce qu’il faut savoir…
Non, il ne s’agit pas d’un gros type, version printanière du bonhomme de neige, qui soufflerait sur les pollens pour nous les envoyer au visage. C’est en mars 2014 que le maire de Tarbes a présenté cet outil innovant dont il se jure qu’il permettra de grandes avancées sur le plan médical et s’entend, allergique.
Le tout premier pollinarium sentinelle du Grand-Sud – ils sont neuf en France, et aucun sauf celui de Tarbes au Sud de la Loire ! On en prévoit un à Toulouse dans l’avenir – a été installé aux serres municipales.
C’est un jardin composé de plantes sauvages, allergisantes (ben oui, sinon c’est moins drôle), dont la pollinisation est surveillée par trois agents. Il permet d’étudier le pouvoir allergisant (ben oui, sinon…) de nombreuses plantes, d’établir le calendrier de leur pollinisation, et d’aider ainsi les médecins allergologues dans le traitement des affections de leurs patients éternuant.
Le tout se fait sous contrôle d’un botaniste de l’Association des pollinariums sentinelles de France. Et l’on a vu notamment un travail tout particulier se faire autour du Plantin et du Dactyle Aggloméré (rien que leur nom préfigure de leur méchanceté allergisante).
Avec une conscience réaffirmée : l’allergie aux pollens se soigne d’autant mieux qu’elle est anticipée. Rendez-vous d’ici quelques années, pour des printemps sans éternuements, ni toux, ni crachotage. Il nous tarde déjà… atchoum.