Au risque de nous répéter, tous les Meilleurs Ouvriers de France ne sont pas cuisiniers. Il en existe dans toutes les branches où la main accompagne l’intelligence.
Aujourd’hui, Bayonne peut être fière de la réussite de Jean Darricarrère, artisan horloger installé à La Planchotte, qui vient d’être consacré MOF horloger.
Ce qu’il faut savoir…
La montre, c’est une passion éprouvée il y a bien longtemps, dans ses jeunes années. Après un CAP d’horloger réparateur, puis un BEP, Jean passe un bac micromécanique option horlogerie au Lycée professionnel de Morteau, dans le Doubs, puis effectue des stages dans des ateliers d’horlogerie ancienne à Mulhouse et à la Chaux de Fonds, en Suisse, contrée consacrée du chocolat et de l’horlogerie.
Conquis par la région et l’environnement, il y devient horloger réparateur et prend alors part au prototypage de produits horlogers et de musique mécanique avant de devenir « horloger rhabilleur » au service après-vente de la Manufacture Blancpain, au cœur de la vallée de Joux.
En 1996, il ose le grand pas et installe son propre atelier à Bayonne où il se fait rapidement une solide réputation. Comme personne, il sait démonter les mouvements, nettoyer, contrôler et remplacer les pièces endommagées. Il se fait aussi restaurateur, en remettant en fonctionnement des mouvements de montres ou de pendules pour lesquelles les pièces n’existent plus.
Le concours des MOF, il en a souvent rêvé et s’y est même inscrit trois fois ; les deux premières s’étant soldées par un échec, avec une pièce non rendue. Mais cette année, le sujet l’emballe : intitulé « les heures vagabondes », il s’agit d’un système remontant au 17e siècle, inventé par deux frères italiens, les Campani.
Il va y consacrer 500 heures de son temps et réaliser une montre unique au monde, dont la beauté et l’ingéniosité ont conquis le jury très pointilleux des Meilleurs Ouvriers de France.
Des montres ? Certes, encore que Jean préfère les appeler des « garde-temps », comme quoi on a beau être horloger de talent, MOF reconnu et consacré, on peut être aussi un peu poète…
Toute mes félicitations pour ton prix tu as toujours été le meilleur de la classe, tu es un digne successeur de Maurice rougnon glasson. Sympa le look.
Bonne année 2016
Philippe rimetz