Quand on évoque La Romieu, dans le Gers, on pense (enfin certains pensent, pas tout le monde, faut pas exagérer) à l’origine de son nom, l’Arroumiu, qui désignait jadis le pèlerin.
Car le site est placé sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, ce qui explique la présence d’édifices religieux qui font la fierté de ses habitants, qui ne manquent pas d’idées pour faire parler de leur patrimoine.
Ce qu’il faut savoir…
Ainsi, sous l’impulsion de l’association des Amis de la Collégiale, l’église Saint-Pierre est en passe de retrouver son lustre, ce qui n’est que justice car elle a été classée Monument historique en 1901.
Des peintures placées dans la sacristie, remontant au 14e siècle ont été restaurées, sous l’œil vigilant et même intransigeant des Bâtiments de France, par la peintre Eugénie Galeraud de Saint-Puy, qui a un bien joli nom, en plus de son talent.
De plus, sur le Chemin de croix ont été replacés les 14 tableaux qui avaient été remisés dans les années soixante et qui nécessitaient quelques menues restaurations, du style changement de cadre, dorure, ce qui a pris tout de même une cinquantaine d’années. C’est Françoise Vorms, spécialiste de la dorure sur bois, installée dans le Tarn et Garonne, qui s’en est chargée.
Mais ce n’est pas tout. Car l’asso a eu l’idée (et les moyens) d’acquérir la bulle du pape Clément V, datant de 1305, dans laquelle il autorise la création du chapitre des chanoines de La Romieu. Actuellement en phase de restauration, elle sera à l’avenir exposée dans la Collégiale, en parfaite cohérence avec le projet global.
Cher, tout ça ? Oui, quoique avec un peu d’astuce et d’entregent, on peut y arriver. Sur une enveloppe de 200.000 euros, l’asso y est de 60.000, tandis que l’Etat et la Région ont mis 45.000 chacun, le département seulement 20.000, le reste étant à la charge de la commune.
La Romieu, dans le Gers, une belle destination de week-end.