C’est une très jolie histoire, digne d’un conte de fées à la sauce basquaise, que celle de l’atelier du Makhila fabriqué à Larressore chez Ainciart Bergara. Au départ, à la maison Killoteia (signifiant “quenouille” en basque), on tissait le lin, on fabriquait des quenouilles – s’entend – et bien sûr, déjà des makhilas (ou makila selon les orthographes admises).
Le temps fit son oeuvre, et seul le makhila demeura, mais surtout, il devait subsister comme le dernier endroit du Pays basque où vous trouverez le vrai, le beau, l’authentique makhila.
Ce qu’il faut savoir…
L’Unesco ne s’y est pas trompée, qui, en 2011, inscrira l’atelier à l’inventaire des Métiers d’Art Rares, et le labellisera EPV, soit Entreprise du Patrimoine Vivant, Centenaire et Plus.
En effet, pour du rare, c’est du rare…
Déjà en 1936, Jean Bergara obtint son diplôme de Meilleur Ouvrier de France (MOF) pour la soudure parfaite du pommeau des makhilas d’honneur. Et l’on ne compte plus les grands noms qui ont eu un makhila fabriqué ici, à Larressore : le sculpteur César, Léon Zitrone, Gérard Klein, Charlie Chaplin, Jacques Chirac, le Général de Gaulle, Ronald Reagan, le Prince Philip, le pape Jean-Paul II (eh oui), Nelson Mandela, Winston Churchill, Michel Platini, Eric Cantona, Bixente Lizarazu (entre Basques, on se comprend), et tous, oui tous les présidents de la République française, même Nicolas Sarkozy et François Hollande, oui !
Surtout ne nous faites pas l’affront d’ignorer ce qu’est un Makhila, et si par grand hasard ou trou culturel aux allures de gouffre, vous ne saviez pas, discrétos, filez sur www.makhila.com tout apprendre, mais vite…
En attendant, le conte de fées du Makhila se poursuit, et si vous passez du côté de Larressore, arrêtez-vous à l’atelier Ainciart Bergara qui raconte les 200 ans d’histoire du makhila grâce à une belle série de photos.
Ainsi, les Basques pourront replonger dans leurs racines, et les autres découvrir cet objet à part, et sa forte symbolique et tradition. Et qui sait, cela vous donnera peut-être envie de commander votre propre makhila ? Mais là, il nous a semblé comprendre que la patience était de mise… Et quelques économies aussi.