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Edito

Le 17 Fév. 2015

De l’indifférence générale au défoulement ?

Au moment où les nouveaux couples politiques partent en campagne, les électeurs eux ont pris la route des vacances. Nos compatriotes sont loin, très très loin de se préoccuper du prochain scrutin programmé dans un mois et cinq jours. Il suffit de poser la question autour de soi pour comprendre l’ampleur de l’indifférence populaire.

Et oui, les 22 et 29 mars nous serons appelés aux urnes pour des Départements qui devaient disparaître de toute urgence (à la demande du président de la République) et qui ne disparaissent plus. Ceci explique sûrement cela. A part le microcosme politico médiatique, personne n’y comprend plus rien.

Et…

SHADOKSDéjà les Français avaient une perception très confuse du rôle des Conseils généraux. Désormais, c’est bien pire puisque les candidats eux-mêmes n’ont aucune idée de leurs futures missions s’ils sont élus (la réforme est toujours à l’étude dans les hautes sphères).

Comme disaient les célèbres Shadoks sous la voix de Claude Piéplu : « A quoi ça sert de savoir où l’on va, puisque quand on y sera il sera toujours temps de savoir où l’on est ».

 


Pour simplifier le tout, le scrutin a été modifié à la hâte (on a pris soin de nous en câcher le coût). Les cantons ont été regroupés pour diviser leur nombre par deux, mais, rassurez-vous, le nombre de conseillers (futurs élus) a été multiplié par deux. Pour cela on a introduit une sorte de « mariage pour tous » pour les candidats qui ont du se constituer en couples (une femme et un homme). Simple, non ?

Donc, si vous voyez des affiches et des dépliants avec deux couples (il y a aussi des suppléants) marchant fièrement et souriants, pas de doute ce sont des candidats aux élections départementales. Vous êtes sur la bonne voie pour accomplir votre devoir de bon citoyen.


 

les ÈlectionsCette indifférence des Français, malheureusement compréhensible, fait craindre une abstention massive. A moins que nos concitoyens optent pour le défoulement dans l’isoloir et votent en fonction de considérations qui n’auront rien à voir avec l’avenir des Conseils départementaux.

Et pourtant, les Départements gèrent (pour le moment) des sommes considérables. Les quatre Conseils généraux actuels des Pays de l’Adour ont dans les mains un budget annuel de 1,8 milliard d’euros (45% pour le 64, 20% pour le 65 et le 40, 15% pour le Gers), dont environ la moitié est dédiée au social et aux solidarités. Le poids sur la vie locale est d’autant plus considérable que, chaque année, ce sont plus de 400 millions d’euros que les Départements du bassin de l’Adour investissent (infrastructures, routes, collèges…).

La classe politique aurait tort d’accuser le comportement de nos concitoyens face aux urnes ou de se complaire dans des combats partisans. Il serait temps qu’elle se remette sérieusement en cause pour réduire cette fracture avec le peuple qui devient très inquiétante.

 

 


Pour sourire un peu…

 

11 commentaires au sujet de cet article

  1. Les politiques ne veulent pas regarder la vérité en face, les Français en ont marre de leurs petites guerres entre eux, de leurs petits arrangements pour garder leur pouvoir et en cumuler d’autres. Réveillez-vous sinon, il va y avoir une révolution. Je ne sais pas sous quelle forme, mais elle arrivera

  2. D’accord avec vous. Mais attention, au niveau local, certains élus ne sont pas comme çà. Ils sont extrêmement disponibles et très sollicités, avec des responsabilités difficiles à assurer. Chapeau !

  3. Nous avons en face de nous un petit microcosme qui organise ses pouvoirs et qui se fiche bien de notre avenir. Là, ils se sont partagés les postes de candidats, entre quelques-uns, ils s’organisent leur petite élection tranquille pour renforcer leur pouvoir local, mais aussi leur portefeuille. Ils accumulent les mandants et les indemnités arrivant à de grosses sommes, et font semblant de s’occuper des chômeurs. Je suis exaspéré.

  4. On le voit bien encore ces jours-ci. Les ténors nationaux ne pensent qu’à la Présidentielle, rien d’autre. Les élus locaux ne cherchent qu’à empocher un siège confortable et bien payé dans une institution qui n’a plus de raison d’exister. Et out cela avec l’argent de qui ? De nous, pauvres pigeons de contribuables

  5. Mesdames et Messieurs les politiques, réveillez-vous. La colère gronde et (pour la plupart) vous ne voulez rien entendre (sauf les flagorneries), vous ne voulez rien voir (sauf vos “indemnités”), vous ne voulez rien faire (sauf beaucoup de communication). Vous parlez, mais la plupart du temps pour ne rien dire. Vous n’êtes plus entendus, bientôt nous ne voudrons plus vous voir et on finira pas ne plus pouvoir rien faire pour vous quand le vent soufflera … REVEILLEZ-VOUS

    1. Tu as raison Bruno, et il nous faut nous aussi dire STOP à ce comportement de la classe politique. Là dans chaque département qui peut basculer, ils se sont déjà réparti le gâteau entre eux : toi je te donne cette commission, toi tu seras à la commission permanente (mais tu me donneras quoi en échange ?), toi tu laisses ta place et on t’offre un fauteuil pour les Régionales (bien épais)… Et ils nous donnent des leçons pour gérer nos boîtes, en prime.

  6. J’approuve cet édito et ces commentaires. Raz le bol !!! Levons-nous contre ce monde politique absurde. Il faudrait commencer par changer de génération. A la prochaine présidentielle, les prétendants actuels vont tous être au-delà de l’âge légale de la retraite. Qu’ils laissent la place aux jeunes générations. Ca changerait vraiment si l’on avait quelques quadras, voire même plus jeunes. Dans le monde de l’entreprise, il y a plein de très jeunes patrons qui réussissent. Pourquoi en politique, il faudrait subir que des plus de 60 ans ?

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