Ce rassemblement national accueillera des agriculteurs de toute la France, producteurs de céréales et d’oléo-protéagineux, mais aussi le ministre de l’Agriculture qui viendra clôturer les débats au Pôle culturel de Saint-Pierre-du-Mont.
Au total ce sont 325 000 exploitations couvrant 14 millions d’hectares qui sont concernés.
Face à une conjoncture marquée par une extrême volatilité du revenu céréalier, face à une accumulation de contraintes règlementaires et à de nombreuses autres menaces autour des moyens de production et des pratiques agricoles, les agriculteurs ont mis au centre de ces deux journées le thème : « Libres d’entreprendre ».
Ce qu’il faut savoir…
Ce Sommet du végétal est organisé par Orama, une organisation qui regroupe 3 entités de la FNSEA : l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) et la Fédération française des producteurs d’oléo-protéagineux
(FOP).
Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, est attendu demain, jeudi. Il sera reçu par Xavier Beulin (ci-contre), président de la FNSEA, et Philippe Pinta, président d’Orama. L’ambiance risque d’être tendue, tellement les agriculteurs sont remontés contre les obstacles qu’on ne cesse de leur imposer.
Il sera question des critères des Mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) conditionnant les aides de la PAC, ainsi que des Indicateurs de fréquence de traitements
phytosanitaires (IFT) pour suivre la consommation de pesticides.
Il sera aussi question des interdictions touchant la culture du maïs MON 810 ou encore du plan Ecophyto 2.
Autant de sujets chauds qui viennent entraver la liberté d’entreprendre des agriculteurs qui vont à nouveau demander au ministre de leur faire confiance.
Parallèlement, on parlera aussi de la volonté de la France de doubler sa production de blé dur d’ici 10 ans pour la production notamment de pâtes, de couscous et de semoules.
En effet, malgré une consommation en hausse constante de ce marché, particulièrement autour de la Méditerranée et du continent africain, l’Union Européenne a perdu 45% de ses emblavements en dix.
Oui, assez ! Assez pour toutes ces règlementations et interdictions. Nous sommes responsables, contrairement à ce que l’on veut laisser croire
Il serait temps que l’on traite les agriculteurs comme ils le méritent. Oui nous sommes responsables, oui nous sommes passionnés, oui nous savons innover… alors, laissez nous travailler !
Et surtout ne laissons pas les firmes multinationales s’approprier le vivant, contrôler les semences pour nous les revendre, imposer les OGM… sinon ce sera la ruine des agriculteurs.
Attention, c’est plus le rassemblement de l’agro-business que de vrais agriculteurs !
Il y a des libertés plus simples à revendiquer qui ne seront pas abordées lors de ce sommet car opposées aux intérêts de la filière : liberté de vendre les céréales entre producteurs et éleveurs, liberté d’achat des produits phytosanitaires en Espagne, liberté d’utiliser sans taxe les semences fermières, liberté de louer ou de vendre la terre à un candidat de son choix, liberté de ne pas se faire prélever des cotisations syndicales contre son gré pour des syndicats dont on ne partage pas les idées…