Session spéciale au Conseil général des Landes en cette fin janvier où, par un subtil hasard de calendrier, on parlait de routes et de routiers, alors que ces derniers manifestaient un peu partout sur l’hexagone à propos de leurs salaires.
Mais à Mont-de-Marsan, là n’était pas le sujet. Comme le dit la chanson “La Mama” d’Aznavour, “ils sont venus, ils sont tous là”, des représentants de sociétés autoroutières aux gendarmes et en passant par monsieur le préfet, himself.
La circulation des poids lourds s’est une nouvelle fois installée au centre des débats.
Ce qu’il faut savoir…
Dans une méchante récurrence, c’est d’ailleurs toujours le même problème qui alimente les débats, cet étrange jeu du chat et de la souris entre routiers et autorités, routiers et riverains mécontents, autorités et sociétés autoroutières.
Car si le réseau autoroutier est d’importance dans le Sud-Ouest, avec notamment la A63 et la A65, de nombreuses problématiques se développent autour, et notamment avec les poids lourds. Et même si les routiers doivent prolonger leur itinéraire de quelques kilomètres, ils n’hésitent pas bien souvent, à quitter l’autoroute pour s’engager sur les Départementales, afin d’économiser le prix des péages jugé prohibitif par des transporteurs étouffés par une conjoncture difficile et la concurrence étrangère. Quitte à fâcher sérieusement les riverains qui se sentent “pollués” par cette présence aux nuisances induites et les municipalités qui n’ont pas la capacité ni la vocation à accueillir ce transit pour le moins envahissant.
Des chiffres évoqués, sur la seule RD 834 entre Saugnacq-et-Muret et Mont-de-Marsan, la hausse de fréquentation des poids lourds serait de 40% en seulement deux ans, ce qui fait la bagatelle de 462 poids lourds supplémentaires par jour en 2014, par rapport à 2012.
On a beau multiplier les arrêtés d’interdiction de circulation sur des itinéraires parallèles, il faut toujours en ajouter d’autres pour éviter le rabattement des camions sur ces petites routes qui n’ont plus rien de bucolique.
C’est pourquoi, à l’unanimité, il a été décidé au Conseil général d’interdire les plus de 7,5 tonnes sur la RD 834 entre Saugnacq-et-Muret/Mont-de-Marsan et Sore/Mont-de-Marsan.
Le texte permet aussi d’envisager un certain désengorgement de Grenade-sur-l’Adour par la favorisation de l’itinéraire Aire-sur-l’Adour/Mont-de-Marsan par les RD934 et 30.
Quant à l’effort de tarifs demandé par le Conseil général aux autoroutes, il est tombé dans le vide. Hein ? Quoi ? Y a de la friture sur la ligne, je n’entends rien. C’est en substance ce qu’ont répondu les sociétés autoroutières au président Henri Emmanuelli qui les appelait à un effort tarifaire.
Les transporteurs de la région souffrent avec l’arrivée de concurrents des pays de l’Est. Ils sont bien obligés de limiter leur coûts et l’autoroute est trop chère.
Franchement, il faut trouver une véritable solution et pas se renvoyer la patate chaude
Ne rejetez pas la faute sur les transporteurs. Ils font le maximum avec les contraintes qu’on leur impose
Si les camions prennent les petites routes et allongent leur temps de parcours, c’est qu’il y a des raisons sérieuses. Une interdiction aveugle n’a jamais rien résolu. Il faudrait peut-être aborder les vrais problèmes.
… et qui qui se frottent les mains ????
je suis indignée de lire ces interdictions de circulation imposées aux transporteurs ! comment est-il possible que l’on se trompe de cible ?
n’oublions pas que la RN10 a été cédée “gratuitement” aux sociétés d’autoroutes qui se frottent les mains à présent de se faire du beurre avec encore plus d’argent sur le beurre et de se taper le crémier, c’est-à-dire nous, les contribuables 🙁 un vrai bonheur pour les capitalistes sans vergogne ni altruisme.
Alors de là, à parler de pollution, de nuisances sonores et du degré de dangerosité accru et inhérent aux poids lourds lors de leur traversée des villes, il n’y a qu’un “minuscule” foutage de g… !
une simple dose de bon sens permettrait de rétablir l’équilibre de tohu-bohu ubuesque : les camions reprennent l’autoroute comme avant, sans être “défroqués” car la RN10 appartient bien à l’état, c’est-à-dire aux contribuables.
PS: RN signifie Route Nationale, ce qui veut dire quoi, d’après vous ? cf Droit et alinéas
Tout à fait d’accord avec Céline
Une fois encore les politiques se f… de nous. Marre de les voir rejeter tout sur les entreprises ! Marre et stop !