C’est parti pour les nouvelles Halles ! En début d’après-midi, François Bayrou, maire de Pau, et son adjoint Jean-Paul Brin, ont dévoilé le projet retenu par le jury.
« C’est mieux encore que ce que nous avions imaginé, par la légèreté de l’ensemble, sa modernité et son esthétique, mais aussi par sa capacité à devenir un véritable lieu de vie fréquenté par des milliers de personnes » a souligné François Bayrou qui souhaitait « un bâtiment qui parle de ce que la ville veut être » et qui soit à la hauteur des nouvelles ambitions de la capitale du Béarn.
Ce qu’il faut savoir…
Comme prévu une grande mezzanine donnera une aération et une lumière à l’ensemble des espaces occupés par les étaliers et les producteurs.
Un ascenseur panoramique et des escaliers roulants permettront d’accéder, depuis l’intérieur, à ce lieu où il fera très bon boire un verre et déguster des tapas.
Mais, la grande idée du cabinet d’architecte est d’aménager en terrasse l’ensemble de la surface du bâtiment, avec vue sur la médiathèque et sur tout le quartier, en plus d’offrir un balcon sur l’intérieur des Halles.
« Ce superbe espace de grand air sera un lieu d’agrément, de détente, de rencontre » insiste le maire de Pau. Les surfaces extérieures seront largement vitrées pour se prêter parfaitement au réceptif et à l’esprit loisir.
Un escalier monumental
En plus d’un accès par l’intérieur des Halles, cette terrasse (certainement à succès) sera desservie par un escalier monumental extérieur s’élançant depuis l’esplanade de la République (côté Nord-Ouest).
Bien entendu, le tout répondra aux normes de la plus haute qualité environnementale. A partir de ce projet, les discussions seront immédiatement ouvertes avec les commerçants (implantations, aménagements…) et avec les architectes pour finaliser ces nouvelles Halles.
Le projet est donc lancé et va s’affiner d’ici l’automne pour la mise en route des appels d’offres. L’objectif reste d’ouvrir le nouveau site fin 2017 ou début 2018.
La très bonne nouvelle, qui était une exigence de la Municipalité, est que les Halles ne fermeront pas pendant le chantier et que les étaliers et les producteurs n’auront pas à subir l’épreuve d’un double déménagement/aménagement avec l’ouverture de halles provisoires ailleurs. Tout le monde restera sur place.
« Nous voulions absolument éviter un effondrement du chiffre d’affaires des commerçants pendant cette période, et une catastrophe pour la fréquentation du centre-ville » rappelle François Bayrou.
La tour allégée et sa vue magique
Quant à la fameuse tour du Complexe de la République, elle changera complètement d’apparence avec une coque ultramoderne en acier et matériaux composites : un habillage lumineux et offrant une isolation remarquable.
Grâce à un couloir de lumière et un revêtement bicolore, les deux parties du bâtiment seront considérablement allégées. L’intérieur sera sérieusement repris en main pour être plus fonctionnel et continuera à accueillir les associations, les syndicats, des services de la ville… Les bureaux grimperont vers le sommet, tandis que les salles de réunion intègreront les premiers étages.
Enfin, et on en salive déjà : la tour sera rehaussée pour offrir une terrasse fantastique à 30 mètres de haut. Avec une vue à faire blêmir le boulevard des Pyrénées, cette terrasse sera bien entendu aménagée pour permettre une dégustation au plus grand nombre.
Le même prix que la piscine
François Bayrou l’a confirmé, les nouvelles Halles resteront dans l’enveloppe prévue, autour de 18 millions d’euros. « C’est le même budget que celui de la construction du stade nautique, pour un site qui recevra tous les jours des milliers de personnes ».
Le jury a été quasiment unanime puisque 13 membres sur 16 ont voté pour le projet qui vient d’être présenté. C’est le cabinet de Philippe Ameller et Jacques Dubois (Paris) qui l’emporte.
Six cabinets d’architectes étaient en lice dans cette dernière étape : Thal Archi de Pau, MVRDV BV de Rotterdam, LCR Architectes de Balma, Atelier Seraji Architecte de Paris, Ameller Dubois et associés de Paris, et Patrick Laforgue de Biarritz.
Le jury de la Ville de Pau était composé de Jean-Paul Brin, Geneviève Pédeutour, Michel Capéran, Françoise Lesage et Nathalie Larradet, l’architecte des Bâtiments de France, deux architectes désignés par l’organisation professionnelle, le directeur général des services de la Ville, le délégué aux grands projets, le directeur de l’urbanisme, des représentants du Conseil régional, du Conseil général, de la Chambre de métiers, des commerçants, un spécialiste de la rénovation urbaine. La direction de la concurrence et le trésorier payeur municipal auront, eux, une voix consultative.
Quid du parking souterrain?
Quid de l’emplacement réservé à nos marginaux alcoolisés?
Quid du respect des promesses électorales quant au budget affecté à ce cautère sur une jambe de bois?
Ca semble pas mal du tout. Reste à voir ce que cela donnera réellement.
Enfin ! Depuis le temps que l’on parle de refaire ces Halles pourries ! Pourvu que ce ne soit pas encore un projet qui traîne.
Une ville sans Halles vivantes, c’est triste !
18 millions d’euros….quelles innovations en matières d’écologie, technologiques/architecturale, d’économie sociale et de sobriété (ce projet ne risque t-il pas de servir d’avantage l’image de Bayrou et le porte monnaie des réalisateurs…? au service des plus fortunés (total)? et au détriments de ce qui peuvent encore permettre une alimentation saine à prix encore abordable…(les paysans)Ces “halles” ne risques-t-elle pas de dévoyer l’identité béarnaise (les tapas…en Béarn le plat phare n’est pas plutôt la garbure ?). Les palois sont-ils endormis ?
Tenez, voilà un lien dont on ferai bien de s’inspirer avant de donner notre accord à ce projet:
http://www.lemonde.fr/m-styles/article/2015/01/14/la-nature-pousse-dans-la-maison_4555931_4497319.html