Le pape François enregistre un nouveau record de popularité en France. Alors qu’il fêtera ses deux ans au Vatican en mars, le souverain pontife recueille 89% de bonnes opinions selon un sondage Odoxa pour iTélé et le Parisien.
Une image extrêmement positive qui se retrouve autant chez les non croyants que chez les catholiques ; et encore plus chez les Français de gauche (93%) que de droite (85%). De quoi faire blêmir de jalousie un autre François qui, lui, bat des records d’impopularité dans l’Hexagone.
La fille aînée de l’Eglise garde de fortes racines religieuses avec plus de la moitié des Français qui se réclament du catholicisme, même si seulement 3% des catholiques se disent pratiquants.
Il est intéressant de constater que 55% des Français trouvent que l’Eglise est à sa juste place en France, ni trop interventionniste, ni trop passive dans la société, alors qu’elle est récemment intervenue dans plusieurs débats, dont celui sur le mariage pour tous.
Cette popularité du pape argentin François s’est construite sur une simplicité et une proximité avec les pauvres qu’il a encore illustré lors de son homélie de la messe de Noël : « Avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile ? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! »
Cela illustre bien le contraste entre ces deux François. Il n’y a pas photo, hélas
Le pape François a un vrai rayonnement. Le président François ne rayonne que par ses petites plaisanteries
Les Français ne se trompent pas. Enfin, ils se sont lourdement trompés à la dernière présidentielle. Pour représenter la gauche, il y avait vraiment mieux, notamment avec Martine Aubry.
Ce pape a effectivement un rayonnement qui va bien au-delà des proches de la religion catholique. Il fait du bien dans un monde aussi agité, et dans une France où l’on n’a plus la moindre confiance dans les dirigeants politiques.
Quelle analyse pouvons-nous de tirer à vouloir comparer… des incomparables. Les deux “François” (nous nous jouons aussi de la similitude des prénoms) sont issus de deux sphères particulières et totalement étrangères l’une à l’autre. Le pape François n’a d’impact sur nous que par la symbolique spirituelle qu’il représente. Il n’a aucun effet sur notre vie de tous les jours. Il peut donc être à la fois Homme et Statue sans le moindre risque de discrédit pour l’un comme pour l’autre des deux aspects.
Mais nous voulons que le président François soit aussi à la fois Homme et Statue nous représentant en tant que membres d’une même nation. Si nous continuons à ridiculiser l’Homme (qui est arrivé là où il est par une perversion des institutions, ne l’oublions pas) alors il nous faut accepter de pleurer sur la Statue. A vouloir nous amuser de l’un et exiger la tenue de l’autre, nous avons fini par détruite les deux.