Par le transfert de la compétence “Transports scolaires” du Conseil général vers la Communauté de communes Sud Pays Basque, on s’acheminait vers la transformation en Agglo. C’était l’une des pierres d’achoppement du projet, d’ailleurs. Joli sur le papier, mais pas simple à mettre en place.
Jugez plutôt : dès la rentrée passée, il fallait transporter 2.417 enfants pour 130 trajets quotidiens (matin, midi et soir), avec 40 véhicules et 400 arrêts dans les communes.
Ce qu’il faut savoir…
D’autant qu’au milieu de toute l’organisation nécessaire, de la rigueur obligatoire, est venu s’immiscer le dramatique sujet de la sécurité. Car deux enfants, un l’an passé, l’autre il y a quelques jours, sont décédés à Saint-Pée-sur-Nivelle en descendant de leur bus scolaire.
D’où la mise en place de bracelets réfléchissants, même si le trajet de l’arrêt de bus jusqu’au domicile ne relève pas de la responsabilité de l’Agglo. Mais d’un point de vue purement humain, l’Agglo incite les élèves à porter leurs bracelets, et mettra en place très vite des séances de “sensibilisation” des jeunes dans leurs établissements scolaires respectifs.
Bon ça y est alors ? Tout est ok ? Pas vraiment, puisque désormais ce sont les transports en commun en général qui sont au coeur des préoccupations de l’Agglo, avec la nécessité de mise en place d’un maillage cohérent et diversifié sur l’ensemble du territoire concerné.
Là, il s’agit d’un projet à long terme que les habitants du Pays basque ne verront pas éclore de suite. Car beaucoup de questions restent encore en suspend : quels tarifs pratiquer ? Et les correspondances entre bus ? Et avec les trains ? Et avec le sud de la frontière ? En interne ou avec une entreprise spécialisée ? Pas une simple affaire au final.
Donc la chanson populaire chère à feu Jacques Martin, “rapeti peta petibus, si t’es fatigué, tu prendras l’autobus”, ne sera pas encore chantée dans tous les foyers de l’Agglo Pays Basque. Un jour viendra…