La légende est tenace, et il en est de pire. Notre bon roy Henri aurait dit : « Si Dieu me donne encore de la vie, je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot. »
La tradition a perduré et veut que le 13 décembre, date anniversaire d’Henri le quatrième, chacun déguste la poule en sa cuisine.
Et cette année, c’est la poule noire gasconne qui a été choisie pour célébrer dignement l’événement.
Ce qu’il faut savoir…
Egalement dénommée noire d’Astarac-Bigorre, elle se présente toute noire, plutôt fine, parée d’une jolie crête rouge vif et ma foi, pas très grande.
Vivant au grand air et habituée à galoper toute sa vie, elle offre au gourmet une chair particulièrement généreuse, persillée, grasse mais sans excès, qui libère à la cuisson les sucs lui conférant son moelleux en bouche et son goût prononcé et délicat.
Ce que tant Brillat-Savarin qu’Alexandre Dumas ont vanté en leur temps. Pas facile de la trouver, cette poule noire gasconne, élevée en Bigorre et dans l’Astarac gersois, car seulement 10.000 volailles sont offertes chaque année par une quinzaine d’éleveurs, ravis d’avoir été choisis pour célébrer la tradition paloise.
Pour l’occasion, ils ont fourni deux cents poules, destinées à être cuisinées par 17 chefs béarnais, tant à Uzein, Gourette, Escures, Ousse, Mazères-Lezons, Lons, Lescar, Lee, Gan, Billère, Assat, Arzacq, Jurançon, Oloron, Barcus, qu’à Pau bien sûr, enfin dans tous les lieux où la bonne chair est reine.
Et on s’y connaît dans nos contrées ! Allez, viens poupoule, viens poupoule, viens…
Cette célébration de la poule au pot, proposée par Pau Pyrénées Tourisme, mobilise jusqu’à dimanche 60 restaurants dont ceux des 17 maîtres restaurateurs du Béarn et de la Soule.
La poule au pot aura aussi son volet solidaire, samedi (20h30 au Parc des expositions de Pau), avec les associations caritatives.
Informations au 05 59 27 27 08 et sur le site Internet de Pau Pyrénées Tourisme