Allez, il y a longtemps que nous n’avions pas un peu ramené notre science. C’est donc le 26 janvier 1763 que naquît à Pau, Maison Balagué, Jean-Baptiste Bernadotte, de Henri qui était procureur à Pau, et de Jeanne de Saint-Jean qui elle, était de Boeil-Bezing.

Pour vous la faire courte, ses études de droit l’ennuient prodigieusement, il file comme simple soldat du roi de France et se retrouvera trente-huit ans plus tard, roi de Suède et de Norvège, sous l’auguste nom de Charles XIV Jean.

Et comme nous cumulons toutes les qualités, nous pouvons aussi vous l’écrire en suédois : Karl XIV Johan.

Pourquoi nous vous racontons tout ça ? Rassurez-vous, pas pour concurrencer l’excellent magazine Historia, mais bien parce que l’affaire est d’actualité.

Car hier soir à Paris (photos ci-contre Solenne Loustalan) notre bon maire de Pau s’est retrouvé émissaire d’importance auprès de Carl XIV Gustaf et son épouse Silvia de Suède, tous deux en visite officielle en France.

C’est que le musée Bernadotte (situé sur l’ancienne maison Balagué), du numéro 8 de la rue Tran à Pau, doté de magnifiques tableaux, sculptures, objets et mobilier d’époque auraient un sacré besoin de rénovations diverses et variées (et non avariées).

Donc, en substance, on imagine que François Bayrou a dit, pendant le dîner  auquel il était convié, au souverain suédois que “arrière-arrière-arrière – sept fois – pépé étant un palois, dont la maison tombe en ruines, ce serait bien de filer quelques sousous pour ravaler la façade et le reste”.

Évidemment, protocole aidant, cela a dû être dit beaucoup plus élégamment. Car c’est d’environ un million d’euros que le Musée a besoin pour retrouver un peu de lustre.

Nul doute que le roi de Suède aura été convaincu de donner un coup de main, n’ignorant pas que sont ici exposées nombres d’oeuvres de peintres suédois, deuxième collection de France juste après celle du Louvre.

Petit cours accéléré : Vi vill under, vänlingen. On veut des sous, s’il vous plaît.