Dans les prochains jours, ce Béarnais diplômé d’HEC va prendre le relais de Luc de Seigneurens comme directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie Pau-Béarn. A 38 ans, il a un parcours aussi brillant qu’atypique.
Après avoir fait d’une entreprise en difficulté un champion national, il a vécu une expérience totalement différente comme conseiller proche du ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg.
Ce qu’il faut savoir…
Nicolas Milesi, qui a fait ses études en Béarn puis à Toulouse, a démarré sa carrière comme analyste senior à la Deutche Bank à Londres, avant de devenir directeur financier chez Danone.
En 2008, il reprend en main une entreprise au bord du dépôt de bilan, Chateaud’eau qu’il transforme complètement en moins de 5 ans pour en faire le champion français de la fontaine à eau dans les entreprises : 300 personnes, 50.000 clients et un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros.
Filiale du groupe Eden, Chateaud’eau a connu une croissance foudroyante. La société s’est notamment renforcée en rachetant le fond de commerce de Nestlé Waters Direct France (2010), puis les activités de machines à café expresso de bureau et de fontaines à eau de Drinkso (2012), agissant dans la zone de Bordeaux.
Chateaud’eau sert aujourd’hui 25% des entreprises françaises équipées en fontaine à eau. Elle leur livre régulièrement des bonbonnes d’eau et des gobelets, mais aussi une large gamme de capsules de café expresso Lavazza Blue.
En 2014, il fait le grand saut dans un monde totalement différent. Arnaud Montebourg le convainc de rejoindre son cabinet à Bercy. Il devient ainsi conseiller spécial du bouillant ministre de l’Economie.
Il est alors en charge des stratégies industrielles pour la mise en place d’un programme d’accélérateur de croissance de PME, la coordination de certains plans industriels de la « Nouvelle France Industrielle », le soutien étatique à l’exploitation de gaz de houille en Lorraine.
Parallèlement, le ministre lui confie les secteurs de la pétrochimie, de l’aéronautique et de l’aérospatiale.Il travaille aussi sur le soutien à la reprise d’EAS, spécialisée dans la maintenance aéronautique ; sur la négociation du plan de pérennisation du site pétrochimique de Berre-l’Etang ; et sur la redéfinition de la gouvernance d’Ariane Espace.
Autant d’expériences qui seront des atouts précieux au sein de la CCI Pau-Béarn, confrontée notamment aux négociations liées à la très complexe réforme des chambres consulaires en cours.
Si je ne me trompe pas, Nicolas Milesi est d’Oloron. Bienvenue et bonne réussite : on en a besoin.
Il est important de remettre à plat les missions des chambres de commerce. Peut-être apportera t-il une nouvelle approche ? On le souhaite
Silo a raison. Il est temps de faire bouger dans le bon sens ces institutions. La réforme en cours est une occasion à saisir pour inventer, être créatif… Il faut inventer les CCI de demain plutôt que de se cramponner à un système qui a fait son temps. De l’audace !
La priorité est aussi de développer de vraies collaborations et compétences entre les différentes CCI du bassin de l’Adour. Demain, nous n’existerons qu’à ce prix. Nous avons tellement d’atouts ici que nous avons le potentiel pour rivaliser avec Bordeaux et Toulouse, et non pas d’être toujours oublié.