Toutes les grandes innovations et révolutions, du moteur à explosion aux travaux d’Albert Einstein ont d’abord provoqué des réactions négatives, liées à l’ignorance, et générant donc peur et défiance.
Puis elles se sont imposées progressivement, et on ignore aujourd’hui comment il fut possible de vivre sans. C’est un peu ce à quoi on assiste avec le biogaz.
En Midi-Pyrénées, viennent d’être organisées les Rencontres nationales sur le biogaz, et ce n’est pas un hasard si c’est ici, précisément, qu’elles se sont tenues, car la région mise sur l’autonomie énergétique grâce à la méthanisation, à horizon 2050.
Ce qu’il faut savoir…
De fait, au début, penser que le lisier, le fumier, mais aussi tous les déchets putrescibles des champs, des jardins et des vergers, des poubelles, et les boues de stations d’épuration, pouvaient fermenter et donner du biogaz à la sortie et du biométhane une fois purifié, c’était sujet à scepticisme.
Penser aussi qu’il serait possible de se chauffer, ou de faire rouler des voitures, des bus et des camions, et produire de l’électricité, c’était tout aussi inenvisageable. Et pourtant !
Preuve à l’appui, s’ils n’étaient que 800 inscrits en 2013 aux premières Rencontres nationales du biogaz, ils étaient plus d’un millier pour cette deuxième édition.
Dans l’agglomération toulousaine, ce sont déjà 248 bus Tisseo (sur 590) qui roulent au GNV (le Gaz Naturel Véhicule), plus rentable que le diesel (et moins polluant, est-ce bien utile de le préciser ?).
Chez GrDF, on pense que d’ici 2050, la région Midi-Pyrénées pourra être autosuffisante, car avec sa centaine de projets d’unités de méthanisation prévus pour 2020, et un milliard d’investissements – auxquels la Région participera aussi activement -, la possibilité de limiter le rejet du gaz à effet de serre et de devenir indépendants énergétiquement n’est plus un rêve, mais une réalité à portée.
Ne reste plus qu’à mettre les (bio) gaz !