INDEX

Edito

Le 18 Nov. 2014

L’or jaune détourné

La dramatique actualité autour du lac de Sivens a été détournée par certains pour mettre en cause, une nouvelle fois, l’agriculture et plus particulièrement le maïs. Agriculture intensive, irrigation excessive et même abus de nitrates, tout y est passé ces dernières semaines.

Et la culture qui est immédiatement mise au ban des accusés, c’est le maïs. Quitte à affirmer des contre-vérités. Il faut dire que la céréale reine de l’Adour ne bénéficie pas d’une réputation à la hauteur de ses performances et de son potentiel.

Non, le maïs n’est pas une céréale secondaire. Avec 1 milliard de tonnes, il affiche une production supérieure au blé et au riz réunis. En plus, cette matière première se prête à une multitude d’usages, de l’alimentaire aux biocarburants. Non, le maïs n’est pas cet horrible buveur d’eau dénoncé abusivement.

MAIS GRAINC’est la céréale la plus prolifique : elle produit plus, avec moins de terres et en moins de temps. CQFD. Non, le maïs n’est pas polluant. Au contraire, il est une formidable usine à oxygène, tout en dévorant avec appétit le CO2, grâce à sa croissance ultra rapide. Sans compter que les plantes, portant le grain jaune, ont bien d’autre qualités, comme leur rôle de pare-feu dans les Landes.


 

Le Béarnais Louis Bidau fut à la fois apôtre et visionnaire pour cette céréale en France, déclenchant notamment la révolution des hybrides : ils ont permis de doubler les rendements de cette plante magique, sans danger. Il ne manque plus qu’un nouvel apôtre pour dédramatiser le débat sur les OGM, avant que la France ne soit définitivement semée par ses concurrents dans le reste de la planète.

L’or jaune a un bel avenir devant lui, quand on sait qu’il faudra nourrir 9 milliards de Terriens en 2050. Partout (sauf en France ?), le maïs est désormais reconnu comme la céréale anti famine par excellence. Son potentiel est exceptionnel pour le plus grand bonheur du bassin de l’Adour. N’en déplaise à certains esprits chagrins.

5 commentaires au sujet de cet article

  1. UN bémol tout de même sur l’abandon de la semence dite classique ou ancienne au profit de l’hybride imposé sournoisement à l’agriculteur tenu de la racheter chaque année au prix des firmes productrices.
    95% du marché sont détenus par ces dernières, que se passera t-il si un jour il décident de couper les robinets?
    Une petite idée? les marchés flamberont, les moins lotis hurleront à la famine et des conflits s’engageront.

  2. Merci pour cet article, un important travail de communication reste à accomplir en faveur du maïs.
    Je me permets de vous signaler mon mémoire de master1 histoire réalisé à l’UPPA en 2014 et intitulé:
    Le maïs et le Béarn, de 1930 à 1945
    Ce mémoire peut être consulté sur internet:
    dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01064039

    Salutations

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *