Il n’existe de bonheur que personnel. Cette intense citation philosophique pour dire aussi que “chacun voit midi à sa porte”.
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Par exemple, le mois d’octobre ensoleillé sur la Côte basque a ravi les touristes et restaurateurs. Mais il a désolé les pêcheurs de gélidium impérial, plus connu sous le nom d’algue rouge aux multiples vertus.
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Ce qu’il faut savoir…
Les cuisinières la connaissent aussi sous le nom d’agar-agar fort utile comme gélifiant de leurs préparations gastronomiques. Mais elle est également utilisée en pharmacologie, ou en cosmétique.
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Et si le beau temps a fait rentrer les bateaux bredouilles au port de Saint-Jean-de-Luz, c’est en raison de son mode de collecte.
Il faut attendre que la mer gonfle, que le vent tape, que les vagues s’énervent pour que l’algue se décolle naturellement des récifs et soit collectée en surface.
Une vigilance pour l’environnement qui est seulement pratiquée ici, puisqu’au Maroc notamment, on n’hésite pas à aller arracher l’algue sur son support.
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En même temps, comme la saison de collecte dure jusqu’à fin janvier, il est bien temps de se rassurer et de remplir les cales de bateaux du précieux or marin rouge. Pour exemple, l’an passé, ce sont 1.600 tonnes qui ont été déchargées et vendues.
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Pour l’instant on en est loin, et du coup le prix de vente est en train de grimper (37 centimes le kilo contre 23 l’an dernier)… Et l’entreprise Sobigel installée à Hendaye est la seule française à transformer l’algue rouge en agar-agar, 100% naturel.
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On sait déjà ce que les pêcheurs vont commander à Olentzero et au père Noël cette année : du mauvais temps et du gélidium en pagaille !