La hausse du nombre de demandeurs d’emploi en novembre n’a fait que confirmer ce que la majorité des experts annonce : il ne pourra pas y avoir d’inversion durable de la courbe du chômage sans une croissance significative. La communication volontariste du président de la République et du gouvernement est jugée parfois sévèrement. Un scepticisme que l’économiste Nicolas Bouzou résume en quelques mots : « La baisse du nombre de demandeurs d’emplois est une mesure très administrative. Le seul indicateur qui compte, c’est le nombre de créations d’emplois dans le secteur marchand. Le gouvernement va tout faire pour baisser ce chiffre du chômage en multipliant les emplois aidés et en amplifiant les radiations, mais les gens sont très matérialistes, et constatent bien autour d’eux que le chômage ne baisse pas ».
Si la dégradation est moins importante qu’il y a un an, « on constate au mieux une stabilisation de la situation » ajoute l’OCDE qui ne partage pas l’optimisme du gouvernement. Pas plus que l’INSEE qui prévoit même une nouvelle hausse du chômage mi-2014. En fait, même avec une croissance du PIB de l’ordre de 1% en 2014, les emplois créés seront peu nombreux et ne prendront pas le relais des emplois d’avenir et autres emplois aidés. L’incompréhension face à l’étonnant pari de François Hollande d’inverser la courbe du chômage avant la fin de cette année gagne même les rangs de la majorité présidentielle et du gouvernement.
François Loustalan
Tout le monde doit se battre pour faire baisser le chômage qui est un drame terrible. Mais hélas, ce n’est pas pour maintenant. On le voit bien, beaucoup d’entreprises sont en difficulté et ne sont pas prêtes à créer des emplois.
Je pense que Hollande a raison d’essayer d’apporter un peu d’optimisme pour sortir de la spirale négative. Même si là, c’est peut être trop.
Tout d’abord le président n’a pas fait un pari. Il a fixé un objectif/ Inverser la courbe du chômage à partir du 31/12/2013. Nous saurons s’il est atteint lorsque nous connaîtrons le résultat de décembre 2013.Pour redonner confiance aux citoyens et retrouver de la crédibilité, nous avons tous besoin que cet objectif soit atteint au plus vite.
Ensuite c’est le chômage qui doit être dissout au plus vite pour que chacun puisse accéder à une activité rémunérée qui lui permette de se nourrir, se loger, se soigner et se déplacer.
Enfin nous devons porter un nouveau regard sur le travail, l’activité, les diverses formes d’activité,le salaire, la rémunération, le patrimoine pour résonner pleine activité rémunérée et protection sociale universelle.
Ce n’est certainement pas moi qui vais dire ce qu’il faut ou ne faut pas faire, je crois que depuis quelques mois tout a été dit.
En revanche le ressentiment qui m’anime est celui de le prudence. Blocage des investissements, aucune perspective d’embauche, je me met dans un mode d’attente dans l’espoir de pouvoir atteindre la retraite sans avoir cassé à jamais l’outil qui m’a fait vivre.
Donc pour l’année à venir, si un de mes souhait devait être exaucé, messieurs qui nous gouvernaient, soulevaient le couvercle qui nous étouffe, dessous ça bouillonne, je suis sûr que les jeunes sont prêts à relever le défi, c’est juste qu’ils ne veulent pas le faire pour des clopinettes, le travail et uniquement le travail doit payer, pensez à la fable de la cigale et la fourmis et adoptez sa morale.