Le docteur Nicolas Bonnemaison, médecin bayonnais, était jugé à Pau pour avoir abrégé la vie de sept de ses patients en phase terminale.
Hier, il a été acquitté de la totalité des faits.
Déjà, on avait senti l’issue dès hier, alors que l’avocat général, considérant que le médecin avait agi “de manière sincère” n’avait réclamé que cinq ans avec sursis, sans ôter la liberté d’exercer.
C’est la première fois qu’un verdict d’acquittement complet suscite pareille réaction, puisqu’on a vu l’assemblée des présents au Palais de Justice de Pau applaudir à tout rompre à son annonce.
Une décision qui, au-delà du cas personnel de l’intéressé, va obliger les législateurs à accélérer leurs travaux sur la fin de vie et l’euthanasie.
D’ailleurs, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a immédiatement réagi en déclarant que “l’affaire Bonnemaison conforte la nécessité de faire évoluer notre cadre législatif”.
Hier matin encore suspect, Nicolas Bonnemaison s’est couché en médecin innocenté. Il a accueilli la décision de la justice d’un sourire. Le premier qu’on lui ait vu depuis des mois…