Depuis le 13 mars dernier, le pape François prend tout le monde de cours et il pourrait bien continuer dans cette voie pour sa première célébration de Noël sur le fauteuil du successeur de Saint Pierre. « Noël parle de la tendresse et de l’espérance » a déclaré ce pape qui affirme sans relâche sa complicité et sa proximité avec les humbles et ceux qui sont en difficulté.
Dès sa première apparition au Vatican, ses mots simples et sincères ont porté, et pas seulement auprès des fidèles de la religion catholique. Il a redonné une image positive et un nouveau rayonnement à une Eglise qui se recroquevillait sur ses dogmes, se coupant dangereusement de son époque. Malgré ses 76 ans, l’ancien archevêque de Buenos Aires a donc ouvert la voie d’une Eglise décomplexée, porteuse d’un autre visage.
Ce choix historique du Conclave a surpris tout le monde, d’autant plus qu’il n’a fallu que 24 heures pour émettre la fumée blanche depuis la chapelle Sixtine au Vatican. Jorge Mario Bergoglio est le premier pape latino-américain, symbolisant le déplacement du centre de gravité de l’Eglise vers ce continent. Il est aussi le premier pape jésuite : un grand intellectuel dans la tradition de cette Compagnie de Jésus, fondée par Ignace de Loyola au Pays basque espagnol et toujours très présente chez nos voisins.
En prenant le nom de François, en référence à François d’Assise, l’un des plus grands saints de l’histoire, il confirme sa réputation d’ascète, résumée en 3 mots : pauvreté, simplicité, humilité.
En France, plus de 8 millions de personnes vont aller célébrer Noël ce soir en assistant à la messe de minuit, souvent anticipée plus tôt dans la soirée. Une manière de s’offrir une trêve en prenant un peu de hauteur, et en s’ouvrant davantage aux autres avec des messages d’amour et d’espoir.
Evidemment, quelques détracteurs ont tenté de coller au pape François une étiquette de marxiste. Mais c’est faire bien peu de cas du positionnement réel et souhaitable de la religion. Loin de ces contestataires, le pape argentin s’occupe des plus pauvres, mais sait aussi parler à tous. Sa voix est déjà très écoutée sur les 5 continents, bien au-delà du 1,2 milliard de catholiques. Cette force extraordinaire lui a valu d’être désigné homme de l’année 2013 par le magazine Time. Un exploit, car cette distinction est rarement obtenue dès la première année d’arrivée au pouvoir. Elle consacre l’incroyable espoir qu’a fait germer, dans le monde entier, ce François là.
Toute l’équipe de PresseLib’ vous souhaite un très joyeux Noël, « dans la tendresse et dans l’espérance ».
François LOUSTALAN
Je ne suis pas branchée religion et pourtant ce pape ne me laisse pas indéfférente
Dans ce monde instable, on a de plus en plus besoin de repères. Ce que la religion apporte. Le Pape actuel sais effectivement trouver les mots pour marquer les gens