C’est l’association basco-landaise Hope Team East qui est à l’origine de cette folle traversée de trois mois, entre le Pérou et la Polynésie Française, programmée pour l’hiver 2023/2024.
Le 3 juillet dernier, Hope Team East, qui s’est donné la belle mission de soutenir et d’aider les malades au travers du sport, organisait son traditionnel Defi Day. L’idée : proposer des activités sportives, des défis, et des animations, pour récolter des fonds, et aider les enfants et adolescents atteints de cancer.
A l’occasion de cette journée, Stéphanie Geyer Barneix, présidente de l’association, a présenté, avec ses « Givrées » que sont Alexandra Luz, Itziar Abascal et Emmanuelle Bescheron, un projet fou : traverser l’Océan Pacifique pour rallier le Pérou à la Polynésie Française. En bateau ? Non… Trop simple… En paddleboard, et à la rame !
L’objectif de cet exploit, unique au monde, sera de relever un bon nombre de défis, en développant plusieurs pôles autour de la prouesse. Tout d’abord, les rameuses viseront une performance sportive, avec la tentative d’un nouveau record mondial : 8.000 km à la rame.
Sur le plan scientifique, il est prévu des prélèvements d’eau du Pacifique, tout au long de la traversée, pour étudier l’acidité des océans et la concentration de nanoparticules de plastiques. Côté pôle médical, des études seront menées par le CERS (Centre européen de rééducation du sportif) de Capbreton sur les rameuses et leur sommeil, leur hydratation et déshydratation, ainsi que sur leurs postures.
Enfin, cette aventure aura aussi un double impact indirect : d’une part, avec un pôle pédagogique pour les milieux scolaires, comprenant des actions de sensibilisation sport-santé dans le cadre de « un défi dans mon école » ; d’autre part, un pôle « Super Optimist » qui développera des programmes d’accompagnement spécifiques dans les hôpitaux.
Pour mener à bien leur exploit, les quatre têtes « givrées » seront accompagnées, tout du long, par un voilier d’assistance. Cela permettra aux rameuses de se reposer, d’être en sécurité en cas de problèmes, et d’assurer le suivi de la traversée.
Ce n’est pas la première fois que ces 4 femmes se lancent dans ce genre de défi complètement fou. On peut par exemple citer leurs deux précédentes expéditions : une traversée de l’Atlantique en 2009, de Cap Breton au Canada jusqu’à Capbreton dans les Landes, soit 4.830 km à la rame en 54 jours.
Plus récemment, en 2015, l’objectif était le passage du Cap Horn, « le point de terre le plus au sud du monde », tout en bas de l’Amérique Latine. Cela leur avait pris 12 jours, là aussi à six bras, avec des conditions difficiles et des eaux avoisinant les 2°C.
« La première traversée, c’était pour se prouver qu’on est en vie. La seconde c’était pour se dépasser. La troisième sera pour montrer que rien n’est impossible », scandent les sportives.
Plus d’informations sur le site internet de Hope Team East