Créée en 2001, l’OIV s’est substituée à l’ancien Office international de la vigne et du vin. Elle a déjà déménagé il y a deux ans, avec l’idée de se dénicher ensuite un siège définitif plus en accord avec ses missions et ambitions. La CCI Bordeaux Gironde pourrait mettre des locaux sa disposition.
Par accord du 3 avril 2001, l’Organisation internationale de la vigne et du vin a remplacé l’ancien « Office » du même nom, dont la création remontait à 1924. Organisme intergouvernemental, l’OIV regroupe aujourd’hui 48 États pesant 85% de la production et 80% de la consommation de vin dans le monde. L’on y retrouve la plupart des nations viticoles, la France bien sûr, mais aussi l’Espagne, le Portugal, l’Australie, le Chili, la Grèce et, depuis le 1er janvier dernier, le Royaume-Uni. Seuls manquent finalement les États-Unis.
En 2019, l’organisme avait déjà déménagé de la rue d’Aguesseau à la rue Monceau, toujours dans le 8ème arrondissement de Paris. Mais il ne s’agit que d’un siège provisoire : « Le siège définitif ne devra pas rester simplement des bureaux pour un secrétariat, mais être la maison internationale du monde de la vigne et du vin », avait expliqué Pau Roca Blasco, le directeur général de l’OIV.
Décision attendue en juillet…
Or la localisation de ce siège définitif serait en train de se décider. Et l’organisme pourrait bien quitter rapidement la Capitale. Sans surprise, nos 3 grandes villes de vin (Bordeaux, Dijon et Reims) sont en effet candidates pour accueillir l’institution, souvent qualifiée d’« ONU du vin ».
La candidature bordelaise paraît solide. Elle bénéficie du soutien des élus locaux, du maire de Bordeaux Pierre Hurmic (EELV) à la sénatrice Nathalie Delattre (MR) en passant par les présidents socialistes de la Métropole (Alain Anziani), du Département (Jean-Luc Glayze) et de la Région (Alain Rousset). Dans les colonnes de Sud-Ouest, Pierre Hurmic s’est dit mobilisé. Le natif de Saint-Palais aurait même cherché à rallier Jean Castex à la cause bordelaise. Le Gersois aurait répondu que le dossier était à l’étude. Naturellement, la profession est aussi à l’œuvre pour soutenir ce dossier, le CIVB (présidé par Bernard Farges) et le Conseil des grands crus classés en 1855 (présidé par Philippe Castéja) en tête.
Quant au siège définitif, il pourrait être installé place de la Bourse, au cœur de Bordeaux et au bord de la Garonne, dans 420 m2 de locaux qui seraient mis à la disposition de l’OIV par la CCI Bordeaux Gironde. De quoi satisfaire l’ambition de créer une véritable « maison internationale du monde de la vigne et du vin » ? C’est bien possible. Ces locaux ont déjà été visités par une délégation de l’OIV, qui rendra sa décision courant juillet.
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