Ce samedi, le BOPB va chercher une belle consécration contre Perpignan, dans une finale qui s’annonce spectaculaire ; l’Aviron Bayonnais reçoit le Stade Français, tandis que la Section Paloise accueille Montpellier, avec un même impératif : gagner !
Les enjeux
Le BOPB, le club au plus beau palmarès des Pyrénées-Atlantiques, retrouvera sa place en Top 14, s’il bat Perpignan en finale de Pro D2 ; sinon, il aura une deuxième chance, chez lui, le 12 juin (17h30), contre Pau ou Bayonne.
Pour l’Aviron (12e, 45 points) et la Section (13e, 41 points), la donne est simple : pour éviter un barrage, Pau doit marquer 4 points de plus que Bayonne (en cas d’égalité de points, les Béarnais seront classés devant les Basques, en raison de leurs deux victoires pendant la saison régulière).
Plus précisément : si l’Aviron gagne ou fait match nul contre le Stade Français à Jean-Dauger, il restera en Top 14 quel que soit le résultat de la Section contre Montpellier au Hameau ; même chose si l’Aviron perd mais décroche un bonus défensif et que la Section ne gagne pas avec le bonus offensif.
Si Pau gagne avec le bonus offensif et que Bayonne n’engrange aucun point, les Béarnais auront le même nombre de points que les Basques et reprendront donc la 12e place avec un maintien direct à la clé.
Celui qui finira la saison en 13e et avant-dernière position, devra jouer un barrage le 12 juin (17h30), chez le perdant de Biarritz-Perpignan. Jusqu’à présent, c’est toujours le pensionnaire de Pro D2 qui a gagné et qui est monté en Top 14.
Biarritz-Perpignan : deux clubs historiques pour une première chance
Samedi à Montpellier, 17h30 (Canal+ et C8)
Le Biarritz Olympique ne part pas favori sur le papier, mais pourrait bien déjouer les pronostics avec ce mental de folie qui lui a permis de renverser des situations impossibles, comme en demi-finale.
Une chose est sûre, les Catalans ont fait une saison remarquable, avec notamment une puissance dévastatrice, et un capitaine de haut caractère, Mathieu Acébès, qui a laissé de bons souvenirs aux supporters de Biarritz et de Pau quand il jouait sous leurs couleurs. En face, la capitaine biarrot, Steffon Armitage, n’a rien à lui envier et il a déjà été une référence à Pau pour signer un retour en Top 14.
Côté BOPB, Perraux fait son retour à l’ouverture et le facteur X, Stark, est titulaire. Le staff a fait largement confiance aux vainqueurs de la demi-finale à Vannes
Le XV de départ : Lonca – Stark, Vergnaud, Saili, Speight – (o) Perraux, (m) Hart – Jalagonia Armitage (cap), O’Callaghan – Dyer, Olmstead – Millar, Peyresblanques, Watremez.
Les remplaçants : Ruffenach, Tcheishvili, Aliouat, Gimeno, Couilloud, Bosch, Barry, Akhobdaze.
Côté Perpignan, tous les cadres sont au rendez-vous.
Le XV de départ : Jaminet – Tilsley, Acebes (cap), De la Fuente, Pujol – (o) Volavola, (m) Deghmache – Chouly, Mamea Lemalu, Fa’asalele – Eru, Labouteley – Halanukonuka, Lam, Walcker.
Les remplaçants : Velarte, Lotrian, Roussel, Brazo, Ecochard, Fernandez, Dubois, Fakatika
Bayonne-Stade Français : prendre son destin en main
Le défi est majeur pour l’Aviron Bayonnais qui doit arriver à faire tomber, à domicile, l’une des équipes les plus en forme du moment pour garantir son maintien direct dans l’élite. En effet, il doit partir du principe que Pau gagnera contre des Montpelliérains en vacances, et que donc il doit décrocher les 4 points de la victoire ou les 2 points du match nul pour ne pas être dépendant d’un miracle.
La victoire à Toulouse et la qualité de la prestation à Montpellier ont montré une progression dans le jeu des hommes de Yannick Bru. Mais il faudra faire encore beaucoup mieux pour battre les Parisiens. Tout se jouera aussi au niveau de l’énergie et de l’agressivité (maîtrisée) des Bayonnais, pour sortir leurs adversaires de leur rugby.
Le XV de départ : Germain – Baget, Muscarditz (cap), Hingano, Luc – (o) Ordas, (m) Ruru – Duputs, Amosa, Usarraga – Ducat, Galarza – Nixon, Ulugia, Boniface.
Les remplaçants : Van Jaarsveld, Cormenier, Mikautadze, Monribot, Rouet, Lestrade, Taofifenua, Mousset.
Le Stade Français vient en force à Jean-Dauger, avec la plupart de ses cadres. Après 5 victoires d’affilée, il a engrangé une grande confiance et fera tout pour l’emporter afin d’obtenir son billet pour les phases finales. Ses deux poursuivants dans la course à la 6e place, Castres et Toulon s’affrontant, l’un deux passera devant les Parisiens en cas de défaite de ces derniers.
Le XV de départ : Hamdaoui – Naivalu, Waisea, Danty, Veainu – (o) Segonds, (m) Hall – Matera, Macalou, Burban – Maestri, Gabrillagues – P.Alo-Emile (cap), Latu, M. Alo-Emile.
Les remplaçants : Da Silva, Kakovin, Azagoh, Godener, Coville, Lapègue, De Giovanni, Melikidze
Pau-Montpellier : gagner et espérer
La Section Paloise n’a plus son destin en main. Il lui faudra marquer 4 points de plus que Bayonne pour éviter le barrage. Elle a l’avantage de recevoir une équipe potentiellement en roue libre. De quoi espérer la victoire (un bonus offensif ne changerait pas grand’chose à la donne) et compter sur un faux pas des Bayonnais. Il faudra cependant éviter tout relâchement et proposer une défense de fer, afin d’éviter une énorme désillusion.
Au-delà de la composition de l’équipe héraultaise, tout dépendra de l’état d’esprit des visiteurs : joueront-ils le jeu à fond ou se contenteront-ils de se faire plaisir ? Tout dépendra aussi, évidemment, de la prestation des Béarnais : transformeront-ils l’enjeu en pression positive ou en stress dangereux ?
Pas de surprises du côté de Pau, excepté le retour de Dumoulin au centre qui pousse Manu à l’aile. A noter que Pesenti sera sur le banc, comme Barka qui remplace Lespiaucq (blessé).
Le XV de départ : Malié – Manu, Dumoulin, Vatubua, Tuimaba – (o) Hastoy, (m) Daubagna – Habel-Küffner, Whitelock, Tagitagivalu – Metz, Philip – Adriaanse, Rey (cap), Fisi’ihoi
Les remplaçants : Barka, Van Dyk, Pesenti, Ramsay, Le Bail, Jantjies, Fumat, Corato
Montpellier devra faire avec un effectif lourdement diminué : pas moins de 26 blessés à l’infirmerie, et pas des moindres comme Willemse, Verhaeghe, Camara, Galletier, Ouedraogo, Paillaugue, Ngandebe, Rattez, Goosen, Immelman.
Le XV de départ : Bevia – Reilhac, Serfontein, Vincent (cap), Tisseron – (o) Pollard, (m) Reinach – Leshkashveli, J. Du Plessis, Timu – Duguid, Devergie – Lamositele, Delhommel, Fichten
Les remplaçants : Guirado, Forletta, Guillamon, Gens, Danglot, Lozowski, Bouthier, Haouas
26e et dernière journée du Top 14
Samedi 5 juin (21h) : Bayonne-Stade Français, Pau-Montpellier, Castres-Toulon, Clermont-La Rochelle, Lyon-Agen, Racing-Brive, Bordeaux-Toulouse
Classement du Top 14
4 équipes sont encore en lice pour les deux premières places offrant une qualification directe en demi-finale ; 4 autres visent une 5e ou 6e place ouvrant la voie d’un barrage à l’extérieur. Derrière, Lyon, Montpellier et Brive n’ont plus rien à espérer ou à redouter ; Bayonne et Pau se battent pour éviter le barrage de relégation. Agen retrouvera la Pro D2, avec probablement un sinistre record : zéro victoire cette saison.
- Qualification directe pour les demies : Toulouse (77), La Rochelle (77)
- Qualification pour les barrages : Racing (73), Bordeaux (72), Clermont (67), Stade Français (66)
- Milieu de classement : Toulon (66), Castres (64), Lyon (60), Montpellier (54), Brive (50), Bayonne (45)
- Barrage de relégation : Pau (41)
- Relégation : Agen (2)