Jean-René Etchegaray (président de la Communauté Pays Basque) et Jean-Pierre Laflaquière (vice-président en charge de l’enseignement supérieur et de la formation) ont récemment présenté leur plan.

Jusqu’ici, « la Communauté Pays Basque soutenait la recherche via un appel à projets accompagnant annuellement doctorants et post-doctorants. Ce nouveau dispositif va permettre aux chercheurs de se lancer dans des travaux d’envergures et pluriannuels », avec de nouvelles chaires et de nouveaux laboratoires en association avec des entreprises, indique l’agglomération, qui table aussi sur des financements complémentaires (Europe, État, Région, entreprises) pour contribuer à l’émergence de nouveaux projets.

Cette enveloppe sera d’abord destinée à renforcer l’attractivité de la recherche dans les domaines d’excellence de l’agglomération, qui compte on le rappelle 4 technopoles dédiées au numérique (Izarbel), à l’aérospatial et aux matériaux (Technocité), à la construction (Arkinova) et à l’océan (ID Océan).

À cela s’ajoutent les études en langue basque, en droit européen et en management international, avec en particulier le site de Kedge Business School. « Deux domaines émergents pourront également faire l’objet de projets de recherche : agriculture, agroalimentaire et sport santé », ajoute la Communauté Pays Basque.

Estia et chaire « Manta »…

Grâce à l’enveloppe, seront d’abord accompagnés les jeunes chercheurs (contrats doctoraux de 90.000 euros sur 3 ans) et les post-doctorants (allocations annuelles de 50.000 euros). Ingénieurs de recherche et d’études seront aussi aidés, ainsi que l’organisation d’activités de recherche, colloques, séminaires, ateliers ou accueil de stagiaires.

Deux des bénéficiaires annoncés de ce dispositif sont venus témoigner lors de sa présentation : Susana Fernandes, responsable de la chaire Manta de l’UPPA (dédiée au biomimétisme marin et installée sur la côte basque), et Nadine Couture, responsable de la recherche à l’Estia (qui accueille déjà une centaine de chercheurs).

Le dispositif devrait d’un côté favoriser le développement de la chaire (liée à un futur « centre de biomimétisme marin », projet porté par l’agglo), et de l’autre créer de nouveaux liens entre l’Estia et les entreprises locales. « Entre autres exemples, la collectivité pourrait accompagner la création d’un LabCom avec Akira Technologies hébergé sur Technocité et poursuivre le développement de nouveaux procédés de fabrication plus vertueux », illustre l’agglo.

Cette action en faveur de la recherche se veut en accord avec les ambitions dévoilées par Jean-René Etchegaray, à savoir « faire du Campus Pays Basque une référence internationale », accueillir 10.000 étudiants d’ici 2025 (contre 7.500 actuellement) et devenir le second pôle régional de formation d’ingénieurs.

Pour ce faire, une troisième école d’ingénieurs pourrait naître à la rentrée 2023 (après l’Estia et Isa BTP). Un programme de 500 logements étudiants est sur les rails pour tenter d’appuyer ces ambitions.

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