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La Mariguette ramène sa fraise en Label rouge

Le 23 Avr. 2021

Après la Gariguette, la Charlotte et la Ciflorette, c’est la quatrième variété lot-et-garonnaise à obtenir cette reconnaissance, elle se distingue de ses consœurs par sa belle sucrosité…

L’obtention du Label rouge, qui consacre le respect d’un cahier des charges très strict de 80 étapes, devrait permettre aux producteurs qui cultivent la Mariguette de dégager 3 euros supplémentaires au kilo. Un petit coup de pouce après une année 2020 assez morose.


Avec environ 15.000 tonnes récoltées chaque année, le département du Lot-et-Garonne assure le tiers de la production française de fraises, ce qui représenterait un chiffre d’affaires d’une centaine de millions d’euros. Jusqu’ici, la production de fraises sous Label rouge est encore anecdotique en termes de volumes. Et le covid n’a rien arrangé.

Selon l’AIFLG (Association des Fruits et Légumes du Lot-et-Garonne), qui en fait une promotion active, seulement 330 tonnes de fraises Label rouge ont été produites l’an dernier (contre 400 en 2018 et 450 en 2019).


En cause, le manque de main d’œuvre aurait particulièrement pénalisé l’ensemble de la filière, qui emploie dans l’Hexagone autour de 6.000 personnes depuis la cueillette jusqu’à la distribution. Le département du Lot-et-Garonne abrite quelque 80 producteurs de fraises. Pour eux, la saison qui commence va être décisive.

Mais l’année a déjà débuté sous de bons auspices, puisqu’une quatrième variété de fraises vient de décrocher le prestigieux label. La Mariguette, née en 2013 d’un savant croisement entre l’illustre Gariguette (déjà en Label rouge avec la Charlotte et la Ciflorette) et la Mara des bois, se caractérise par une meilleure sucrosité et moins d’acidité. Autant dire qu’elle est calibrée pour plaire aux consommateurs actuels.


La SCEA de Guyenne investit…

L’obtention du label pour cette variété devrait permettre aux producteurs qui ont fait le choix de la cultiver et de respecter le cahier des charges de dégager 3 euros de plus au kilo. Un coup de pouce non négligeable, alors que la variété, un poil plus tardive que ses consœurs (la saison commence en mars avec la Gariguette et la Ciflorette), offre de bons rendements. Elle représentait déjà une production annuelle d’un millier de tonnes.

« Le Label rouge, c’est la garantie de l’excellence pour les qualités gustatives, avec une cueillette à maturité et un taux de sucre vérifié, et la présentation qui doit être irréprochable », expliquait mi-février Éric Bazile, président de l’AIFLG, à nos confrères des Échos.


Les producteurs locaux sont naturellement habitués à travailler les fraises sous label, excellent moyen pour eux de se démarquer de la tenace concurrence espagnole. Ils espèrent donc que le nouveau « rubis » dynamisera la filière et permettra de faire rebondir la production sous label.

Pour autant, les problèmes de main d’œuvre empêchent toujours une majorité de producteurs d’investir, alors qu’ils pourraient probablement accroître les volumes produits à l’année, la fraise se vendant plutôt aisément. Mais les plus gros franchissent déjà le pas, à l’image de la SCEA de Guyenne, le premier du département, qui a investi 5 millions d’euros l’an dernier pour créer un troisième site de production à Tonneins, avec 6 hectares de serres supplémentaires (dont 4 sont déjà installées).


L’entreprise, qui produisait déjà sur Fauguerolles et Lafitte-sur-Lot, annonçait en fin d’année dernière qu’elle espérait recruter 50 personnes en CDI. Elle vise les 2.500 tonnes récoltées cette année (elle produit autour de 1.500 tonnes chaque année). Elle a en outre lancé son propre label « 100% France » pour valoriser le caractère local de sa production et de la main d’œuvre employée.

Bref, ça bouge pas mal dans le petit monde du fruit rouge. Et si 2021 était l’année de la fraise ?

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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