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Grains de Sable

Le 11 Juin. 2014

Les jours sans…

Il y a des jours comme ça… Dès le matin, avant même d’avoir posé le pied par terre, ça commence mal. D’abord, c’est le réveil qui oublie de sonner, le jour où justement tout se bouscule, amener le petit dernier à l’école, la voiture à la révision, un rendez-vous important pour lequel il faudrait être au top…

Ensuite, dans la cuisine, pour le petit-déjeuner, ça se corse. Vous avez le choix entre la pénurie de pain ou la panne du grille-pain, plus de café ou la cafetière qui ne veut rien entendre, plus de beurre, bref, vous pouvez cocher les options, sachant, et c’est une consolation, qu’elles ne peuvent pas toutes se cumuler.

Bon, le passage dans la salle de bains n’arrange pas les choses et en voyant une face livide, des yeux rougis et les cheveux en pétard, on se dit que pour le top, on verra une autre fois.

Bien sûr, ce jour-là, ne faites pas d’élégance et choisissez un bon vieux pantalon avec de grosses chaussettes, sinon vous courez le risque de mailler vos Dimettes ou votre collant en vous énervant dessus, parce que, bien sûr, avec tout ça, on est en retard et de mauvaise humeur… Normal !

Vous n’avez pas tout vu et la journée est loin d’être finie. Je passe sur la monnaie qu’il faut trouver pour le pain, la cantine de l’un, le Quick de l’autre et le sandwich de la troisième, vous finissez par vous traîner jusqu’à la voiture qu’il faut amener à la révision. Manque de chance, le garagiste, un bon copain pourtant, a complètement oublié de vous garder une voiture de remplacement, juste le jour du supermarché, forcément !

L’heure tourne et vous empruntez la voiture de la soeur du beau-frère du chef d’atelier. Ouf. Vous arrivez au bureau, drôlement en retard, littéralement exsangue parce que j’ai oublié de préciser qu’entre le petit-déjeuner et le boulot, vous avez bossé chez vous, rempli une machine, passé quinze coups de fil urgents qui tous ont fait chou blanc, un jour comme aujourd’hui !

Bref, il est dix heures et vous êtes lessivée. Pourtant, c’est maintenant que la journée commence. Il paraît qu’il y en a qui s’ennuient. Venez me voir, je vous trouverai quelque chose à (me) faire !

Pasquine L’Islet

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