Le stockage de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables est aujourd’hui l’une des clés de la transition énergétique, et on en parle de plus en plus régulièrement du côté du bassin de Lacq, où plusieurs projets sont en cours, à l’image des centrales photovoltaïques de Total Quadran ou d’un « Solar ImPark » unissant Melfosur, Flux Generator et Enercoop.

Et ce n’est visiblement pas fini, puisque la CCLO (Communauté de communes Lacq-Orthez) vient d’annoncer qu’Amarenco « va installer le plus grand stockage d’électricité d’Europe (et le 2ème au monde actuellement en volume) sur des friches industrielles d’Os-Marsillon/Mourenx ».

Amarenco, dont le siège français est situé à Lagrave (Tarn), revendique aujourd’hui plus de 2.000 projets d’infrastructures photovoltaïques menés à bien dans le monde. La CCLO va louer 2,5 hectares de terrains au groupe franco-irlandais pour une durée de 30 ans, ce qui devrait lui rapporter près de 27.000 euros par an (soit 2,50 € du m2), auxquels s’ajouteront un peu plus de 23.000 euros de recettes fiscales. Les terrains considérés appartiennent en partie à la Sobegi.

Un pas dans la transition énergétique…

Amarenco a remporté un AOLT (appel d’offres long terme) de RTE (Réseau de Transport d’Électricité) et souhaite donc déployer une installation de stockage « d’une capacité d’injection certifiée de 75 MW ». Cette installation, baptisée Claudia, reposera sur « des batteries lithium-ion de dernière génération, dont la sécurité et l’efficacité ont été prouvées sur plusieurs projets menés dans le monde entier ».

Ces équipements seront installés dans « une trentaine de conteneurs de batteries d’une durée de vie de 15 ans », détaille la CCLO, qui précise que leur recyclage, pris en compte, « est en cours de mise en place ». Ces conteneurs seront déployés autour d’un poste électrique de transformation construit en dur.

« L’objectif de ce système est de développer les capacités de stockage pour sécuriser l’approvisionnement électrique à long terme. En effet, la part des énergies renouvelables augmente considérablement dans le réseau électrique français : ces systèmes de stockages permettent de réguler la distribution d’électricité, notamment en heures de pointe », précise la collectivité.

Le tout sera situé à proximité d’un poste RTE, en zone rouge du plan de prévention des risques technologiques : « ces terrains auraient été difficilement compatibles avec une autre activité, puisqu’ils ne peuvent pas recevoir d’emploi, c’est donc une bonne opportunité », conclut la CCLO.

Le projet sera conduit par la société AFD7, filiale d’Amarenco, laquelle s’est engagée à démanteler l’installation à ses frais en fin de bail. Le nouveau centre de stockage doit entrer en service dès le 1er janvier 2022. La transformation du bassin de Lacq se poursuit donc.

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