Dans le cadre de « Territoire d’industrie », Lacq-Pau-Tarbes est un contrat pionnier interrégional. C’est le 3e signé en France et le 1er dans le Grand Sud-Ouest avec un statut d’initiative pilote. Il couvre 10 intercommunalités, dont 8 sont situées en Béarn et 2 en Bigorre.
Ici, les atouts sont nombreux : des infrastructures industrielles de qualité, avec notamment des plateformes de transfert – Canoe, Primes Innovation, Métallicadour -, une main d’œuvre qualifiée, un faible taux de chômage, un pôle de formation et de recherche reconnu avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour labellisée I-Site (Initiatives sciences, innovation, territoires, économie) depuis 2017, l’École nationale d’ingénieur de Tarbes, le Campus des métiers et des qualifications de la Transition énergétique, etc.
7 axes de développement stratégique ont été définis : favoriser la transition énergétique, notamment via le développement de l’hydrogène et le traitement des déchets ; renforcer les filières clés (énergie et géosciences, chimie, aéronautique, céramique technique, agroalimentaire, numérique) ; créer en synergie des outils de transfert technologique autour de la transition énergétique et du numérique ; revaloriser les friches industrielles en tenant compte de l’objectif Zéro Artificialisation Nette ; améliorer la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales ; faciliter la mobilité à l’échelle du territoire en dépassant les frontières administratives des compétences en matière de transport ; encourager les actions de marketing territorial.
Un comité local a été constitué pour valider l’ensemble des projets menés sur le territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes. Il est co-présidé par : Patrice Laurent, président de la Communauté de communes de Lacq-Orthez ; Gérard Trémège, président de la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées ; Dominique Mockly, président et directeur général de Teréga ; Marc Mesplarau, représentant Daher ; les deux vice-présidents Bernard Uthurry et Jean-Louis Cazaubon des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ; les deux secrétaires généraux des Préfectures des Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées.
Un investissement de 287 millions d’euros…
Au total, 53 fiches actions ont d’ores et déjà été élaborées : 19 pour le Béarn, 23 pour la Bigorre et 12 transversales. Elles concernent presque toutes les intercommunalités et représentent un investissement de 287 052 780 € HT, dont 15 millions de subventions publiques ont déjà été obtenues, ce montant allant être considérablement augmenté dans le cadre du plan de relance piloté par l’État.
Parmi les projets emblématiques, outre la GPECT et l’étude sur la filière hydrogène déjà évoqués, on peut souligner la création de deux écoles de production portée par l’UIMM Adour avec l’ambition d’orienter les décrocheurs scolaires vers les nouveaux métiers de l’industrie.
La transition énergétique joue dans ce plan d’actions un rôle central et moteur des transformations à l’œuvre. La société Teréga porte d’importants projets : Hygeo, Lacq Hydrogène et Impulse 2025 qui vise à soutenir l’innovation pour unifier les systèmes énergétiques.
Le bassin de Lacq impulse aussi une transition forte avec la production de biogaz et de digestat sur le site de Mourenx, la capture et le stockage géologique du gaz carbonique ou la transformation des friches industrielles. On peut également évoquer la biométhanisation des boues par Cap Ecologica sur le territoire de la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées.
En Bigorre, le projet Biométhadour à Momères (sur l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées), le développement des usines 4.0 pour le pôle céramique de Bazet, le pôle entrepreneurial autour de la filière eau à Bagnères de Bigorre, l’avion décarbonné Akoya incarnent ce nouvel élan, tout comme l’accompagnement à la restructuration d’une filière de biocarburants pour l’aéronautique et la création d’un hub industriel autour de la maintenance aéronautique en lien avec Tarmac Aerosave.