INDEX

Le Loto du Patrimoine au secours des ardoises naturelles

Le 24 Jan. 2021

Bonne nouvelle, la toiture de l’imposant corps de ferme de la famille Capdevielle à Salles-Argelès pourra être rénové à l’ancienne. Un chantier validé sur le fil…

Rubriques :

À côté des châteaux, des pigeonniers ou des églises, le projet pour les Hautes-Pyrénées parait plutôt atypique.


Mais cet ensemble singulier, regroupant une maison bigourdane de la fin du 19e siècle, une bergerie-grange, un poulailler avec loge à cochons et un puits architecturé, a suscité suffisamment d’intérêt pour être retenu par la Mission Bern.

« Tout est arrivé un peu par hasard », raconte Fabienne Capdevielle. « Les intempéries de l’an passé et les trois tempêtes successives avaient lourdement endommagé la toiture ; il fallait intervenir rapidement avant qu’elle ne se dégrade encore plus. Nous avions décidé de la refaire à moindre coût, en bac acier, car nous ne disposions pas de l’argent nécessaire pour un toit en ardoise ».


« En juillet, j’ai déposé la demande d’autorisation des travaux à la mairie de Salles. Trois semaines plus tard, un projet départemental prévu dans le cadre du Loto du patrimoine n’ayant finalement pas pu se faire, Jean-Pierre Hourcade, premier adjoint qui réalise également des missions pour la fondation du patrimoine, nous a alors proposé, à notre grande surprise, de présenter notre dossier. »

L’intérêt patrimonial est évident, et le projet est retenu. À l’heure du bilan, le montant des aides accordées s’élève à 74.000 €, qui serviront donc à restaurer la toiture de ce bâtiment « à l’ancienne ».

Et c’est Jean-Pierre Pérus, un voisin charpentier spécialisé justement, qui effectuera ces travaux dans les règles de l’art. Ceux-ci devraient débuter à la fin de l’été, de façon à abriter les bâtiments avant le retour de l’hiver. Les ardoises naturelles utilisées auront une épaisseur de plus de huit millimètres, clouées avec du cuivre afin d’éviter la rouille, sur les voliges d’origine.


De quoi redonner fière allure à ce corps de ferme et en assurer la pérennité, pour que la jeune Mélanie, qui envisage de prendre la succession aux côtés de Fabienne, dispose d’un outil de travail en parfait état, qui sera en plus un atout patrimonial et architectural indéniable pour la commune.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *