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L’ESSENTIEL – Ce qui change avec le Brexit

Le 29 Déc. 2020

Le divorce à l’amiable entre la Grande-Bretagne et l’Europe va entraîner quelques conséquences concrètes dès le 1er janvier prochain. Petit tour d’horizon…

Importations et exportations, contrôles douaniers, zones de pêche, circulation, places financières, animaux domestiques, Erasmus… un aperçu des principaux changements.


Import-export et douanes – L’accord prévoit que les marchandises pourront continuer de circuler entre l’Union européenne et la Grande Bretagne sans surcoût. C’est une bonne nouvelle pour tous les secteurs exportant outre-Manche. Par contre, les douanes, supprimées en 1993, seront réactivées. Il faudra donc refaire des déclarations pour toute transaction entre les deux zones. Les contrôles seront particulièrement stricts concernant les animaux et l’agroalimentaire.

Une concurrence équitable – C’est garde-fou important. Si l’un des partenaires ne respecte pas les normes sociales, environnementales, fiscales… l’autre pourra instaurer des droits de douanes spécifiques pour rétablir l’équilibre.


Pêche en eaux britanniques – Les pêcheurs européens devront y réduire leur pêche de 25%, d’ici à juin 2026. Ensuite, le partage des eaux se négociera annuellement.

La City fortement concurrencée – Le premier centre financier d’Europe ne pourra plus vendre ses produits financiers à travers l’UE. La Commission européenne décidera unilatéralement d’attribuer des décisions d’équivalence, à condition que Londres maintienne une réglementation équivalente à celle de l’Union. Les grandes banques ou fonds d’investissement, basés à Londres, devraient ouvrir des filiales dans l’Union.

Circulation et transports – Les touristes traversant le tunnel de la Manche ou devant louer une voiture sur place devront avoir un permis international. Les compagnies aériennes britanniques ne pourront plus faire de cabotage : vols avec escale comme Londres-Paris-Rome. La libre circulation des Européens au Royaume-Uni, et réciproquement, se termine le 1er janvier. Une carte d’identité sera suffisante les premiers mois mais, à partir d’octobre 2021, les Européens devront présenter un passeport. Pour tout séjour de plus de trois mois, il faudra un visa.


Les animaux de compagnie surveillés – Pour aller outre-Manche avec son chien, chat ou poisson rouge, le passeport européen pour les animaux de compagnie ne sera plus valable. Les propriétaires devront se procurer un certificat de bonne santé, dix jours avant le voyage.

Un système à points pour les expatriés – Les droits des 4,2 millions de ressortissants européens, installés outre-Manche, sont protégés. Pour les autres, la politique d’immigration sera plus stricte, avec un système à points dans lequel l’âge, la maîtrise de l’anglais, le niveau d’études seront pris en compte pour obtenir un visa, valable cinq années. S’y ajoute l’obligation d’avoir une offre d’emploi avec un salaire d’au moins 26.500 livres (29.500 euros), qui rendra impossible de se lancer en vivant de petits boulots.

Fin du programme Erasmus pour les étudiants – Le Royaume-Uni a mis fin à cette coopération par laquelle il accueillait plus de 30.000 étudiants européens. Il annonce la création d’un programme mondial pour ses universités.

Et finalement, tout ça pour ça ?

4 commentaires au sujet de cet article

  1. Tout ça pour ça ??????????? C’est un peu court…ils manquent beaucoup d’autres points critiques ! Depuis 47 ans et plus, bien des choses qui semblent actuellement évidentes entre le Royaume-Uni et l’U.E ne le seront plus. Les jeunes nés dans les années 70 n’ont pas connu les restrictions…qui sont plus sévères qu’avant ces années ! Hélas !
    M.J.N.

  2. J’ai un peu de peine avec votre conclusion « et finalement, tout ça pour ça »
    La fin d’Erasmus, un permis international, un visa, …ça ne vous parle pas?
    Je ne sais pas qu’elle idéologie sous-tend votre commentaire, mais ça me laisse pour le moins circonspect

  3. Tout ça pour ça ! Pas tout à fait.
    La Grande-Bretagne sera maître de ses lois et ne subira pas des règles et injonctions imposées par la commission européenne technocratique et antidémocratique.
    Elle ne dépendra plus non plus d’une cour de justice de l’union européenne qui impose ses décisions aux états membres.
    En bref elle récupère une grande part de sa souveraineté.
    Cordialement
    Christian Houdet

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