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Risques littoraux : Capbreton et Hossegor passés au crible

Le 30 Oct. 2020

Une enquête publique est ouverte à propos du projet de plan de prévention sur le secteur Bourret-Boudigau. Il doit intégrer les problèmes d’érosion et les dangers de submersion…

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Cette enquête se terminera le 21 novembre prochain, à l’issue des 5 permanences programmées en mairie. Les prochaines se tiendront à Angresse le 3 novembre, à Soorts-Hossegor le 16 et à Capbreton le 21. Les personnes concernées sont invitées à y participer.


Dans le cadre de la construction du plan de prévention des risques littoraux (PPRL) du secteur des rivières du Bourret et du Boudigau, les services de l’État avaient tenu deux réunions publiques, le 2 octobre à Soorts-Hossegor et le 5 octobre à Capbreton.

On rappelle qu’un PPRL est un document d’État fixant un cadre local à la gestion de risques comme l’érosion du littoral ou la submersion marine (ceux ici pris en compte). Le projet de plan ici débattu se fonde d’abord sur des extrapolations liées à ces risques et réalisées avec l’appui du Bureau de recherche géologique et minière (BGRM), et ensuite sur une concertation avec les collectivités et les particuliers. Le PPRL résulte ainsi d’un compromis, d’autant plus difficile à obtenir dans des zones densément bâties et soumises auxdits risques.


L’objectif des deux premières réunions était « d’informer le public sur l’état d’avancement de la démarche. Elles ont notamment permis de rappeler l’objectif premier du plan qui est de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens face aux risques littoraux d’érosion côtière et de submersion marine, en définissant des règles d’urbanisme et de construction adaptées. La méthode de construction du projet de zonage réglementaire et du règlement a également pu être détaillée », explique la préfecture des Landes.


Un projet en débat…

Apparemment, ces premières réunions n’ont pas fait le plein, même si plusieurs associations environnementales (les sections landaises de la Sepanso et des Amis de la Terre) étaient présentes. Celles-ci ont jugé le projet de PPRL solide, mais ont regretté que des risques comme celui d’inondation par remontée de nappes aient été insuffisamment pris en compte. La Sepanso du 40 considère également que le trait de côté reculera plus vite qu’annoncé, notamment au sud de la commune de Capbreton.

Côté particuliers, il n’y avait cependant pas foule à ces rendez-vous préparatoires, et le directeur de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer), Thierry Mazury, a dû prendre la parole dans Sud-Ouest pour inviter les publics concernés à participer à l’enquête publique ouverte ce 19 octobre. Par publics concernés, on entend évidemment au premier chef les propriétaires installés sur les 6 zones réglementées prévues, zones faisant l’objet d’interdictions de construire ou soumises à des obligations de travaux pour continuer à bénéficier des assurances.


En zone rouge, les terrains seront inconstructibles, mis à part quelques aménagements spécifiques. Des logements pourront toujours y être convertis en locaux commerciaux. Un état des risques naturels et technologiques devra être associé aux transactions immobilières relatives aux biens de ces secteurs. Évidemment, les concertations associées aux projets de PPRL donnent souvent lieu aux inquiétudes ou aux réactions marquées de propriétaires craignant de voir leurs biens perdre de leur valeur.

Mais Thierry Mazury s’est voulu rassurant sur le sujet, arguant auprès de nos confrères que « dans d’autres zones où des PPRL ont été mis en œuvre, et notamment dans des zones de forte pression immobilière, on a remarqué qu’au bout d’un à deux ans, cela n’a pas dissuadé les acquéreurs. Ils ont même augmenté par rapport au niveau initial, en raison des travaux qui ont été effectués pour réduire la vulnérabilité des biens ». Lorsque ce PPRL sera validé, on ajoute que les propriétaires des zones réglementées devront effectuer un diagnostic de vulnérabilité.


Les citoyens sont attendus…

Bref, les citoyens du secteur du Bourret et du Boudigau ont tout intérêt à faire entendre leurs arguments dans le cadre de cette enquête publique, car il sera ensuite trop tard. Après deux permanences en mairie à Capbreton et à Soorts-Hossegor, les 3 prochains rendez-vous sont programmés à Angresse le 3 novembre (de 9h à 11h), à Soorts-Hossegor le 16 (de 14h à 17h) et à Capbreton le 21 (de 9h à 12h). Cyril Catalogne, désigné commissaire-enquêteur, y recevra les observations du public. À l’issue de l’enquête et après prise en compte de ces observations, la préfète des Landes approuvera le PPRL finalisé.

On précise que le dossier d’enquête comprenant le projet de PPRL, le bilan de la concertation préalable et les avis recueillis (collectivités, services, autorité environnementale) peut être consulté en mairie aux heures d’ouverture habituelles (sur support papier ou poste informatique). On pourra également le parcourir en ligne – cliquez ici 


Les observations des particuliers pourront être rédigées sur les registres d’enquête ouverts en mairie, envoyées par courrier au commissaire-enquêteur à l’adresse de la mairie de Capbreton (Place Saint-Nicolas – BP 25 – 40 130 Capbreton) ou encore par courriel à pref-amenagement@landes.gouv.fr (« à l’attention de monsieur le commissaire enquêteur – EP PPRL Bourret-Boudigau »). Pour plus d’informations, on pourra enfin contacter le Service aménagement et risques de la DDTM des Landes.

Plus d’informations dur le site de la Préfecture des Landes – cliquez ici

 

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