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BONNE NOUVELLE - Une commande grecque pour Dassault

Le 14 Sep. 2020

Les relations tendues entre Athènes et Ankara vont profiter à l’avionneur et à ses sous-traitants du bassin de l’Adour : la République hellénique a officialisé l’achat de 18 Rafale…

Trois jours après la mise en service des premiers Rafale indiens, la nouvelle est tombée à pic pour Dassault. Il accroît sa visibilité sur son activité future, jusqu’ici incertaine après 2024. Une bonne nouvelle pour les sites néo-aquitains et les sous-traitants de Dassault.


Jeudi dernier, la ministre de la défense Florence Parly assistait, sur la base aérienne indienne d’Ambala, à la mise en service des 5 premiers avions de combat « Rafale » livrés par Dassault à l’armée de l’air locale. On rappelle que la commande de l’Inde, passée en 2016, prévoyait la livraison de 36 appareils d’ici 2022. Une commande estimée à 7,8 milliards d’euros, soit plus d’une année de chiffre d’affaires pour Dassault Aviation (le groupe a engrangé 7,3 milliards l’an dernier), qui œuvre également avec son Falcon dans l’aviation d’affaires, segment d’activité qui subirait toujours les effets de la crise sanitaire mondiale. Bien que l’Inde ne semble plus souhaiter l’acquisition d’appareils étrangers supplémentaires (elle produit son propre avion « Tejas »), Dassault ne perdrait pas espoir de lui vendre d’autres Rafale.

En parallèle, on savait depuis le début du mois qu’au vu des tensions actuelles entre la Grèce et la Turquie, Athènes risquait de décider l’acquisition de nouveaux avions de combat. Et c’est officiel depuis ce dimanche : Dassault livrera 18 Rafale à la Grèce d’ici 2026.


Des perspectives pour le Rafale…

Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, s’en est félicité : « Je me réjouis de cette annonce qui conforte la relation exceptionnelle que nous entretenons avec la Grèce depuis près d’un demi-siècle, et je remercie les autorités grecques pour la confiance qui nous est accordée une nouvelle fois ». Car si Dassault retrouve enfin un client européen, cette commande s’inscrit tout de même dans une assez longue histoire commune : la Grèce lui avait déjà commandé 40 Mirage F1 en 1974, 40 Mirage 2000 en 1985 et 15 Mirage 2000-5 en 2000 (sans compter les remises à niveau d’appareils).


Ce nouveau contrat devrait en premier lieu profiter à l’usine d’assemblage de Mérignac, qui produit en moyenne deux appareils par mois et se voit désormais occupée pour les 5 prochaines années. Jusqu’ici, l’incertitude planait sur la production et les livraisons au-delà de 2024.

En dehors de Mérignac, les sites néo-aquitains de Martignas-sur-Jalle, Biarritz et Biard (près de Poitiers) seront également concernés par cette commande grecque, à l’instar de nombreux sous-traitants. Dassault Aviation en compterait un total d’un demi-millier dans l’Hexagone.


Après l’Égypte, l’Inde et le Qatar, ses principaux débouchés dans l’aviation militaire, Dassault Aviation se recentre donc un peu sur l’Europe, alors que des appels d’offres sont aussi en cours en Suisse et en Finlande. On notera en outre que la Croatie pourrait racheter une douzaine de Rafale à notre armée de l’air, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles commandes françaises. En Asie, où l’avionneur espère également tirer quelques retombées de son contrat avec l’Inde, des pays comme l’Indonésie, la Malaisie et le Bangladesh seraient intéressés par le Rafale.


Après la livraison des Rafale indiens, l’armée de l’air française doit recevoir 28 appareils entre 2022 et 2024. La flotte française se montera ainsi à 180 appareils, comme prévu dans la loi de programmation militaire.

Dassault Aviation emploie aujourd’hui 12.750 personnes dans le monde, et a livré en un siècle plus de 10.000 avions militaires et civils dans 90 pays.

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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