Le pavé dans la mare est lancé par Bernard Malabirade, le président de la Chambre d’agriculture du Gers. Il alerte sur les risques majeurs liés à l’approvisionnement en eau du département.
« Le problème est que le bassin toulousain consomme de plus en plus d’eau issue de la Neste ». Selon lui, il faut anticiper dès aujourd’hui ce problème et se lancer dans la construction d’ouvrages pour remédier aux insuffisances actuelles de l’approvisionnement via le canal de la Neste.
« Le déficit hydrique concerne l’ensemble des usages, aussi bien l’agriculture que l’eau potable. Le Gers est régulièrement en déficit hydrique. Le canal de la Neste, qui a été construit il y a deux siècles, était déjà quelque chose de nécessaire à l’époque. »
Depuis 1863, le Canal de la Neste, d’une longueur de 28 km alimente les 17 rivières des coteaux de Gascogne.
La consommation du bassin toulousain est en partie issue de la Neste qui se jette dans la Garonne ainsi que des rivières en aval du canal de la Neste et proches de Toulouse. Cette consommation croissante compromet régulièrement l’approvisionnement de la Gascogne. Des restrictions sont alors mises en place.
Contactée, l’Agence de l’eau Adour-Garonne a fait savoir via un communiqué qu’un contrat de coopération Etat/EDF/Agence de l’eau/SMEAG a été signé le 1er Juillet 2020. Celui-ci a pour objectif d’augmenter de 36% le volume d’eau de la Garonne en lâchant davantage d’eau depuis les barrages EDF pyrénéens situés en Ariège.
Cela va t-il permettre de diminuer les apports d’eau de la Neste vers la Garonne ? En particulier les mois d’été, lorsque le niveau de la Garonne est trop bas. A suivre.
L’Agence indique également que « dans les années à venir, le bassin Adour-Garonne sera le plus exposé de l’Hexagone au changement climatique. Les conséquences de la raréfaction de l’eau dans les cours d’eau du bassin, seront nombreuses tant sur le plan socio-économique que sur la biodiversité. La Garonne sera impactée avec des périodes de faibles débits plus précoces, plus intenses et plus longues. Les faibles débits en eau impactent non seulement les besoins en eau potable et les activités humaines mais aussi le bon fonctionnement des milieux aquatiques. Pour faire face à cette raréfaction de l’eau, tous les leviers disponibles devront être actionnés pour répondre aux besoins croissants en eau : les économies d’eau, la création et l’utilisation des réserves ».
Article réalisé avec le Journal du Gers et Alain Gravil
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La récupération des eaux pluviales pourrait être une piste : pas de construction neuve sans récupération d’eau, tant au niveau industriel que privé. Cela aurait une double action : avoir des réserves d’eau et diminuer l’impact des pluies diluviennes, réduisant les catastrophes naturelles.
Bonjour
La Covid19 nous montre que le monde dans lequel nous vivions, est périmé. Un autre monde doit émerger et c’est à nous de le permettre.
La quantité d’eau disponible est toujours la même, alors que le nombre d’habitants augmente et donc la consommation.
Nous sommes aussi responsables du changement climatique.
Alors, mettons-nous en question, soyons économes à outrance, fonctionnons sur la demande et non pas sur l’offre comme le pense le gouvernement.
C’est peut-être là le principal changement à apporter, à savoir de quoi avons-nous besoin vraiment pour vivre ?
Avons-nous besoin des voitures SUV par exemple ?
Bien ordialement
Alex Nikichuk