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ENTREPRENEURS SOLIDAIRES - Sentiers de la mer dans le sillage du slow tourisme

Le 08 Juin. 2020

L’entreprise de Joseph Durand propose des soirées-étape sur un « voilier-refuge » aux randonneurs et aux cyclotouristes qui parcourent le littoral basque…

À mi-chemin entre « slow tourisme » et économie collaborative, le modèle des Sentiers de la mer consiste à mettre en relation des marcheurs en quête de solutions d’hébergement originales et des plaisanciers qui souhaiteraient générer quelques revenus et profiter de moments de partage.


À la fois randonneur, alpiniste et plaisancier, Joseph Durand navigue depuis plus de 30 ans le long de la côte basque. Après une carrière dans l’ingénierie et le conseil, ce retraité a eu l’idée de créer des Sentiers de la mer en parfaite adéquation avec la tendance du slow tourisme. « Rapprocher des marcheurs et des marins relève de l’évidence. Ils partagent cette lenteur active qui les met en résonance avec la nature. A la voile comme à pied, l’amateur de nature retrouve des rythmes, s’imprègne des lieux, savoure des paysages, déguste des moments et des sensations », explique-t-il dans le dossier de presse de la jeune entreprise.

Le principe est aussi simple que séduisant : « Pendant que les randonneurs parcourent le sentier, les marins les précèdent au port étape avec leur voilier refuge et leur assurent le gîte et le couvert ». Lesdits marins ne seraient pas les moins intéressés, puisqu’une flotte de 8 voiliers de 10 à 12 m (capables donc d’entrer « facilement dans tous les ports-étapes »), au départ d’Hendaye, est déjà au service des randonneurs et cyclistes arpentant les sentiers côtiers d’entre Saint-Jean-de-Luz et Bilbao. Trois voiliers auraient même déjà été recrutés pour des treks entre Marseille et Sanremo.


Un coup d’arrêt pour l’activité…

Comme cette activité est liée au tourisme, les quelques mois rudes que l’on a traversé n’ont pas épargné ces Sentiers de la mer. « L’impact pour nous est considérable, car au final, la saison 2020 sera probablement à zéro. C’est d’autant plus regrettable que lors du salon nautique, nous avions pris contact avec les responsables des zones côtières de France, et nous avions entre-autre, pour 2020, un projet de développement avec la SPL des ports de plaisance de Normandie. Tout est différé. » explique Joseph Durand.

Pour la reprise de leur activité, les Sentiers de la mer se heurtent aux règles sanitaires mises en place. « Le problème pour nous est la structure de l’hébergement : dans un voilier il est impossible de respecter la distanciation physique. A contrario, nous sommes beaucoup moins impactés par l’environnement extérieur : en navigation pour les marins, ou sur les sentiers pour les randonneurs, la distanciation physique est très importante. »


Et c’est notamment pour faire face à cette difficulté que Joseph Durand a décidé de rejoindre Entrepreneurs Solidaires, la démarche initiée par PresseLib’. « Je pense qu’avoir un parrain m’aiderait bien pour tester auprès de lui les décisions que je prends sur le plan stratégique et opérationnel. C’est dans ce sens que je rejoins la démarche. »


Service inédit et formules à la carte…

En ce qui concerne le parcours basque, il consiste en une douzaine d’étapes modulables, couvrant environ 200 km de sentiers répertoriés. L’entreprise propose des formules à la carte : « Les randonneurs décident de leur rythme de marche et de leurs étapes. Ils peuvent faire de l’itinérance complète pendant plusieurs jours, tracer des boucles autour d’un port, alterner séquences plage, tourisme et rando. Et cela peut évoluer durant le séjour en fonction des envies ou de la météo, le tout en concertation avec le plaisancier qui les héberge ». À la bonne franquette sur l’océan, en somme !

Ce mode d’hébergement marin semble avoir conquis les premiers usagers. Outre les particuliers, la clientèle des entreprises est également visée, pour celles engagées dans des « démarches de cohésion d’équipe, team building, gestion du stress », avec l’accueil possible de groupes de 8 à 10 personnes, encadrées par des coaches professionnels.


Enfin, ces Sentiers de la mer, outre des prix plutôt attractifs (à partir de 81 € par marcheur/nuitée), peuvent aussi dégainer l’argument environnemental : « Grâce aux voiliers, la formule réduit au minimum l’empreinte carbone et engage une démarche d’économie collaborative qui permet de ne valoriser que ce qui existe, sans investissement supplémentaire ».

D’après l’entreprise, la formule est encore inédite en France et permettrait pour les ports-étapes de favoriser la mobilité des bateaux. Pour Joseph Durand, son développement serait même envisageable sur la plupart de nos littoraux, puisque « la France compte 6.000 km de sentiers sur son littoral, 470 ports et 47.000 bateaux de plus de 10 mètres », ou encore puisque 42% des Français pratiqueraient aujourd’hui la marche.


Et c’est en ce sens que l’entreprise a profité de ces derniers mois vides, pour élargir son carnet d’adresses. « Nous avons profité de ce temps pour structurer notre réseau, et prendre contact avec le maximum de plaisanciers et institutionnels intéressés par notre projet d’éco tourisme et slow tourisme sur toutes les côtes de France. Ainsi, nous avons pu recenser de nouvelles zones et partenaires, en PACA, Corse, Roussillon, Charentes, Vendée, Bretagne et Normandie. Nous sommes en train de finaliser des parcours et des ports étapes en vue de la reprise en 2020 et 2021. »

On notera que ce projet touristique original est accompagné par le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, notamment via le dispositif d’accompagnement des startups ETICoop.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici


Un petit florilège de ce que sont les Sentiers de la mer

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