C’est en 1275 que la première charte des coutumes de Monfort, dans le Gers, fut établie. Et elle fut complétée en 1305 par le seigneur en place.

L’on y apprend notamment que le boucher devait y vendre de la bonne viande, sans quoi elle serait distribuée aux pauvres. Et si des grossièretés étaient entendues dans l’enceinte de la ville, vlan, une amende ! Passionnant, pas vrai ?

Eh bien, vous pouvez remercier Simone Gallenne, une native de Monfort désormais installée dans le Var, qui n’a pas lésiné sur les efforts pour faire traduire le document et nous annonce que les annexes sont encore à traduire. Ce qui promet d’autres historiques pépites telles que celles citées plus avant.

Simone, comme tous les férus d’histoire, aura farfouillé bien des archives, bien des documents en latin médiéval, avant d’obtenir de madame Wojciechowski l’aide tant espérée, qui aura permis aux Monfortois de récupérer leur “acte de naissance” médiéval.

Ce type de document est précieux, pour sa valeur historique certes, mais aussi de ce qu’il enseigne des règles en vigueur qui présidaient à la vie quotidienne des bastides au XIIIè siècle. Ainsi, en lieu et place de terres livrées au brigands, les seigneurs acceptaient les concentrations humaines, mais en encadrant ces “cités” nouvelles de lois, à propos de justice, de taxes, de qualité des produits comme vu plus avant, de construction des habitations ou d’installation des commerces.

Déconcertantes pour le lecteur actuel, ces règles ont pourtant l’avantage de nous réconcilier avec l’histoire tout en nous arrachant un sourire.