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Grains de Sables

Le 14 Mai. 2014

Paresse

Il n’y a pas de pire travailleur que celui qui n’aime pas travailler. J’ai eu du mal à expliquer ça à mes enfants, mais quand je voyais un gamin passer tout un week-end à traîner en pestant parce qu’il avait un devoir de maths à rendre et attendre le dimanche soir 21 heures pour le faire, je trouvais que c’était du temps gâché.

Et que dire de ceux qui n’aiment pas les études. Ils n’aiment pas ça, ne fichent rien et, du coup, en rajoutent. Et je te redouble la première, et je te triple la terminale et je te fais le DEUG en trois ans bien tassés. Calculez, ça fait huit ans d’études là où on pourrait se contenter de quatre, le tout en râlant sur la dureté des temps, des profs, bref, du temps perdu dont on ne profite même pas.

Pour quelqu’un qui n’aime pas bosser, ça fait beaucoup ! Et les étudiants, pourquoi ne pas s’offrir le luxe suprême de quatre mois de vacances au lieu de passer août sur les bouquins pour la seule raison qu’on a pas eu le courage de s’y mettre en juin (surtout qu’il pleut toujours en juin).

Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je parle de ceux qui pourraient mais ne se donnent pas les moyens, par simple flemme. Le vrai flemmard est organisé et efficace.

Quand on n’aime pas travailler, on se débarrasse du travail le plus rapidement possible et pas bâclé s’il vous plait pour ne pas avoir à recommencer.

Quand on n’aime pas travailler, on fait ce qu’on a à faire le plus vite possible, on ne redouble pas, on a ses examens du premier coup, histoire de ne les passer qu’une fois.

Quand on n’aime pas travailler, le nec plus ultra peut être d’y penser très jeune et de se débrouiller pour sauter une classe. Une année de moins sur les bancs de l’école ! Quand on n’aime pas travailler, on peut s’organiser pour le faire faire par les autres, mais il faut avoir confiance sinon on est obligé de le refaire derrière et c’est encore du temps perdu.

Le hic avec tout ça, c’est qu’à force d’être toujours en avance sur le programme, de tout faire vite, de ne jamais avoir de travail en retard, inconsciemment, au bout de quelques dizaines d’années, on en fait de plus en plus et on ne sait plus s’arrêter. Et là, catastrophe, on s’aperçoit qu’on est devenu, à son insu, un bourreau de travail ! C’est pas une vie.

Pasquine L’Islet

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